Des déclarations qui feront du bruit
Dans l’interview intéressante accordée à Courrier sportifle président de la Fédération Internationale de Motocyclisme, Jorge Viegas, voulait donner son point de vue sur Affaire Marquez: « La situation est claire : Marc a fait ce qu’il a fait et a accepté la pénalité.
Le comité des délégués syndicaux a rédigé une sanction peu claire, je leur ai donc demandé de la clarifier, et l’équipe Honda a donc fait appel, à tel point que j’ai personnellement parlé à Puig. L’appel a été bien fait, donc la balle est allée aux juges FIM, qui ont décidé de suspendre la sanction, pour avoir le temps de décider et d’éviter les problèmes. Personnellement si j’étais Marc j’aurais purgé la peine, sans faire appel, puisque maintenant il a donné aux gens la possibilité de penser qu’il ne veut pas la purgerce qui n’est pas agréable ».
Des propos de Viegas, certainement pas anodins et circonstanciels, il ressort donc que jele désordre des deux documents avec la sanction infligée à Marc Marquez après l’accident de Portimao il a été généré par sa demande spécifiquebien que dans la même interview il déclare : «Le comité d’intendance ? Ce que je peux dire, c’est qu’ils ont été choisis pour leur expertise, et je ne voudrais jamais interférer avec leur travail. »
Et c’est justement sur le deuxième communiqué que reposait le recours de Honda, étant donné que l’un des nœuds présentés à la Cour d’Appel FIM était celui relatif à l’impossibilité de faire appel en raison de l’expiration des délais générés par la duplication du document.
Deuxièmement, on peut noter que Viegas estime que la sanction doit rester valable même en cas de blessure qui empêche le pilote de participer à la course suivante. Un aspect intéressant et digne de débat, mais qui, en fait il n’est pas précisé par la réglementation en vigueur. En regardant les catégories inférieures, par exemple, lorsque Romano Fenati a commis le geste fou de saisir le frein de Stefano Manzi dans la ligne droite de Misano en 2018, le Romain a été disqualifié pour deux courses, mais également renvoyé de son équipe. Techniquement, il a purgé la disqualification ne faisant partie d’aucune équipe, revenant en fait après avoir raté les deux prochains GP.
Mais ce n’est pas tout, il y a eu aussi le cas paradoxal d’Alonso Lopez en 2020 à Misano, lorsqu’il est tombé en exécutant le Long Lap Penalty. L’Espagnol y terminait sans gloire sa course, ne purgeant en fait pas la pénalité : la FIM n’a pas reporté la pénalité à la course suivante.
Le jugement définitif sur l’affaire Marquez est attendu dans les prochains jours.