Le spectre de la fiabilité
« Le retrait de Leclerc a été un choc. Nous n’avons jamais eu de tels problèmes sur le banc dynamique, même pas à 7 000 km d’utilisation ». Comme Le nouveau directeur de l’équipe Ferrari, Frédéric Vasseur, a exprimé son étonnement face au KO technique qui a empêché Charles Leclerc de viser un podium à Bahreïn largement mérité par le pilote monégasque, qui s’est montré décidément plus performant que son coéquipier Carlos Sainz tout au long du week-end de Sakhir.
La fiabilité de l’unité de puissance semblait être une question réglée chez Ferrari depuis comme l’a également souligné Mattia Binotto, les interventions qui devaient être menées après les échecs de 2022 étaient claires. Dimanche dernier pourtant, Leclerc a une nouvelle fois inscrit un zéro dans lequel il n’est pas fautif, certainement pas la meilleure manière d’entamer la course vers un titre Pilotes qui manque à Maranello depuis 16 ans.
Panne électrique, vibration dans le viseur
« Pourquoi je saute autant ? » Carlos Sainz s’est plaint à la radio lors du Grand Prix de Bahreïn d’un marsouinage assez accentué de la Ferrari SF-23. Comme analysé par notre Federico Albano les techniciens de Maranello ont été contraints de durcir le set-up et d’abaisser au maximum la monoplace pour rechercher l’appui aérodynamique pour compenser l’aileron arrière peu aérodynamique. Evidemment la contre-indication de ce choix était le phénomène de « rebond » souligné en course par le pilote espagnol.
Les vibrations elles-mêmes pourraient être les véritables coupables du KO de Leclerc, précisément en raison d’un phénomène impossible à simuler sur le banc dynamique. Comme le rapporte l’édition d’aujourd’hui de L’empreinte la raison qui a forcé la Ferrari à se retirer est la défaillance d’un composant du système électrique de l’unité de puissancemais seul l’examen des pièces arrivées hier à Maranello fournira le diagnostic exact. L’origine du manque de fiabilité pourrait être la recherche exaspérée de légèreté d’un SF-23 qui déjà à partir des tests a montré comment plusieurs pièces sont quelque peu « déformables » (le nez rétracté, l’aile arrière qui remue ne sont que deux exemples). Les vibrations en ligne droite auraient au contraire pu être le déclencheur d’un désagrément traçable « à un petit élément de l’unité de contrôle, peut-être à partir de quelques euros » écrit La république.