Ce n’est pas encore le temps de paix pour le Valkyrie, et ce n’est pas qu’un jeu de mots. La voiture spéciale de Aston Martin, une hypercar de 3,2 millions de dollars par véhicule, ne s’est pas encore engagée dans une voie de production stable, plusieurs problèmes survenant tout au long de sa gestation, de la conception à la vente.
Aston Martin a changé de propriétaire et est désormais sous le contrôle de Laurent Balade. Il a fait ses débuts en Formule 1, aggravant d’ailleurs ses résultats par rapport à 2020 (quand elle s’appelait Racing Point). Et il essaie de reprendre le dessus, financièrement. Mais la complexité de la Valkyrie n’aide pas : une seule a été construite à ce jour (en novembre dernier). Les autres ont été « bloqués » par un problème électronique. Ce n’est pas bon signe, étant donné que des revenus importants sont attendus de ce modèle.
Selon les rapports d’Automotive News, le logiciel central de la voiture est vraiment compliqué à mettre en œuvre, et le risque de panne est élevé. Ainsi, Aston Martin préfère attendre et peaufiner le tout plutôt que de prendre des mesures téméraires. Un porte-parole de la société britannique a confirmé qu’aucune Valkyrie n’avait été livrée à des clients fortunés. Le shakedown de la première voiture est terminé, et seule la documentation manque pour pouvoir affirmer officiellement qu’elle a définitivement quitté l’usine.
Le PDG Tobias Moers a déclaré dans le passé que la Valkyrie était la voiture la plus compliquée qu’il ait gérée au cours de sa carrière. Même par assemblage, il ressemble plus à une Formule 1 qu’à un modèle ‘route’, bien qu’il soit possible de le conduire principalement sur piste. Les 150 versions coupé du modèle ont été commandées, et il reste maintenant à attribuer 85 versions supplémentaires à toit ouvert, selon Aston Martin. Il en manque donc 234, et à ce rythme, il faudra beaucoup de temps pour les livrer tous. Cependant, en résolvant les problèmes électroniques, nous espérons accélérer cette production troublée.