Un nouveau scandale secoue la politique européenne. Le soi-disant Qatargate a en effet mis en lumière une ingérence potentielle du Qatar dans les décisions politiques de l’Union européenne et notamment dans les processus législatifs après l’apparition de potentiels pots-de-vin et tentatives de corruption à l’encontre de membres des instances communautaires, avec les activités de lobbying menées entre Bruxelles et Strasbourg ce qui aurait été au-delà de ce qui était autorisé par la loi. Entre les décisions prises par l’UE récemment, il y a également eu un arrêt de la vente de voitures à moteur diesel et à essence et l’interdiction des moteurs endothermiques pourrait avoir été motivée par ces intérêts.
Pour insinuer le doute, c’est Carlo Bonomi, président de la Confindustria qui ne mâche pas ses mots en pointant du doigt les institutions européennes et en particulier celles qui aurait commis des crimes: « La question de la corruption impliquant des membres du Parlement européen devrait nous faire réfléchir car elle jette des doutes quant à savoir si certaines mesures ont été influencées par des économies étrangères. A cet égard, je me demande si les choix faits par exemple sur le secteur automobile, ou comme plus récemment au sujet des emballages, sont des choix faits en toute conscience ou ont été adoptés sur la base de pressions extérieures ».
Bonomi lui-même essaie alors de ne pas jeter plus d’huile sur le feu mais le numéro un de la Confindustria ne cache pas ses doutes à ce sujet l’ingérence possible du Qatar également dans l’approbation du paquet de mesures inclus dans le Fit for 55sans toutefois vouloir amoindrir la légitimité des institutions communautaires : « Je comprends que sur la base d’un seul épisode, les institutions de l’UE ne doivent pas être remises en cause, mais je veux être sûr que lorsque des choix de politique industrielle sont faits en Europe, on est pleinement conscient des décisions qui sont prises en tant qu’instance industrielle européenne système ». Une position qui fera sans doute débat mais qui met l’accent sur un scandale qui ne fait que commencer et qui pourrait révéler un scénario bien plus complexe.