[È morto Silvio Berlusconi] – Il est décédé à l’âge de 86 ans Silvio Berlusconi, entrepreneur milanais quatre fois Premier ministre. Surnommé « Il Cavaliere » – distinction reçue en 1977 – il fonde Fininvest en 1975 et Mediaset en 1993, la même année où il entre en politique et devient le visage de son parti de centre-droit Forza Italia. Ci-dessous, nous présentons notre analyse approfondie sur l’acquisition des droits de télévision pour diffuser la F1 en Italie à partir de 1991.
Sport en clair sur les réseaux Fininvest
A l’automne 1980 Silvio Berlusconi, représentant rampant de l’entrepreneuriat milanais, avait précisé son intention d’acheter la retransmission d’événements sportifs pour les proposer sur ses diffuseurs. Le premier était le « Mundialito » de football, un tournoi de célébration entre les équipes nationales vainqueurs de la Coupe du monde : 2 milliards de lires pour le voler à Rai et le retransmettre en direct à la télévision en Lombardie. Dans le reste de l’Italie, il a été diffusé avec quelques minutes de retard, contournant ainsi la loi selon laquelle aucun radiodiffuseur privé ne pouvait s’allumer en direct sur tout le territoire national. Au départ, seules les miettes des événements sportifs allaient au « Biscione », notamment les matchs amicaux de football, les matchs de boxe, le football américain et le basket-ball. Mais en 1990 est venu le Loi mamieappelé «Polaroid» parce qu’il est allé légaliser le duopole Rai-Fininvest d’une «manière photographique», jusque-là maintenu par les exceptions prévues par les soi-disant «décrets Berlusconi», qui ont permis au radiodiffuseur milanais de rester en vie et croître, malgré la législation télévisuelle en vigueur à l’époque.
L’atterrissage en F1
Berlusconi est donc entré sur le marché de manière encore plus agressive, mettant dans le viseur Formule 1, alors le deuxième sport le plus regardé à la télévision en Italie. Dans ce tableau en dents de scie, il faut également noter que Telemontecarlo a réussi à diffuser la coupe du monde entre 1987 et 1990 en parallèle avec la Rai, profitant de son statut de diffuseur étranger. La république du 1er mars 1990, signé par Carlo Marincovich, encadrait bien l’avènement du ‘Chevalier’ dans les droits TV des quatre roues : « Les réseaux commerciaux ont vu la possibilité d’une grosse affaire publicitaire en grand prix. Le problème de l’Italie est un peu différent car depuis des années, la Rai a habitué des millions de téléspectateurs à ce spectacle complet, en direct et sans l’interférence des publicités. Mais les négociations avec Berlusconi durent depuis un certain temps. Côté argent, Ecclestone aurait obtenu 30 milliards. En revanche, il existe des perplexités sur le plan technique, c’est-à-dire sur la possibilité réelle pour les réseaux Fininvest de diffuser le signal dans toute l’Italie. […] Les sponsors ne verraient pas non plus d’un bon œil les nombreux raids publicitaires lors d’un grand prix. Le spot publicitaire d’une camomille qui passe alors qu’il y a le dépassement décisif, n’est pas appréciéo ». Fininvest a conclu l’accord pour 22 milliards, obtenant l’exclusivité pour les championnats de 1991 et 1992, et a commencé à négocier avec Rai. Berlusconi a donné au radiodiffuseur national les droits exclusifs de 8 des 16 grands prix programmés, recevant en échange un plus grand espace dans le football, diffusant les matchs de la Coppa Italia. De 1991 à 1995, la situation de duopole est restée pour la F1, en 1996 Fininvest a acquis l’exclusivité, qui est revenue à la Rai en 1997.