De la F1 à l’IndyCar
La terrible chute dans les barrières qui a eu lieu au début du GP de Bahreïn 2020 a semblé affecter lourdement la carrière de Romain Grosjean, qui a miraculeusement survécu à l’un des accidents les plus graves de l’histoire récente de la F1. Hormis quelques brûlures aux mains, l’aventure du pilote franco-suisse au Cirque s’est en fait terminée après cet épisode, mais pas celle de son expérience de pilote. En 2021, en effet, Grosjean a déménagé aux États-Unis pour atterrir en IndyCar, mais peu connaissent une autre hypothèse qui aurait pu se concrétiser dans une autre catégorie, avec un accord qui semblait sur le point de se concrétiser avant même l’accident de Sakhir.
L’hypothèse de la Formule E
Dans une interview accordée à La coursele directeur de l’équipe de Mahindra, Dilbagh Gilla en effet révélé qu’il existait de sérieuses opportunités qui conduiraient Grosjean en Formule E en 2021soit au plus tard en 2022. Une transition qui aurait eu lieu aussi grâce à la figure de Frédéric Espinos, un ami du pilote franco-suisse mais surtout l’ancien directeur sportif de Formule E. Sans surprise, le pilote Haas d’alors s’est rendu en Angleterre, au siège de Mahindra, pour effectuer une séance de simulation : « On en parlait, pas dans le moindre détail, mais c’était certainement un plan qui nous intéresserait si toutes les étoiles s’alignaient Gill a expliqué. nous avons eu une conversation et entamé une conversation, c’était très décontracté et c’est resté comme ça. Finalement, il est venu vers nous, a fait des simulations et semblait à l’aise avec tout. Nous avons parlé d’un essai sur piste, mais l’accident s’est produit à Bahreïn et il a commencé à parler à IndyCar ».
Le projet raté
Reste que l’atterrissage de Grosjean aux USA n’a pas définitivement effacé les espoirs de revoir le même pilote en piste en 2022. Gill le considérait en effet comme un remplaçant potentiel d’Alex Lynn une fois le contrat de ce dernier expiré à la fin 2021, avec cette hypothèse qui n’a jamais abouti : « Je pense que pour 2021, nous le voyons comme pilote d’essai et ambassadeur de la marque, tandis que pour la huitième saison potentiellement en tant que pilote d’usine – il a confirmé – c’était de cela dont nous parlions. Je ne pense pas que la saison sept l’aurait vu conduire beaucoup, mais juste faire des tests de simulation et de développement pour nous et potentiellement conduire dans la saison huit si les choses se sont bien passées. Mais au final, il n’a fait que cette journée de simulation avec nous à Banbury, il n’est jamais monté dans la voiture. Il en avait essentiellement besoin pour évaluer si la Formule E l’intéressait avant d’arrêter de travailler en F1, mais bien sûr, il savait déjà qu’il n’aurait de guide nulle part. Il a bien performé et les ingénieurs ont été impressionnés, il semblait assez intéressé. Il a estimé que les circuits urbains étaient quelque chose qu’il aimait vraiment et qu’il pouvait obtenir des résultats. La charge et l’équilibre du calendrier avec la vie de famille étaient également assez intéressants pour lui, donc je pense que c’était au moins une considération pour lui après la F1. »
Une success story ?
Il n’en reste pas moins que même pour les épines L’hypothèse de Grosjean en Formule E aurait été plus que plausible, ce qui aurait aussi contribué à faire grimper le palmarès du pilote avec la conquête de succès dans cette catégorie : « Cela aurait certainement pu être fait, mais le moment n’était pas idéal en raison de l’accident et de l’offre IndyCar. Selon moi, Romain est l’un des meilleurs pilotes du monde et ça aurait été une belle histoire. Mais comme nous l’avons vu, il est très capable de créer d’autres belles histoires pour lui-même et ses fans ailleurs également. »