Le viseur de Francesco Bagnaïa vise bien Fabio Quartararo, désormais à 30 points au classement. Six victoires d’Aragon à Valence signifieraient le titre mondial pour Pecco, désormais maître de son destin. A Misano les Ducatis ont fait grand bruit comme prévu, la Yamaha a pour sa part sous-performé reléguant El Diablo à la cinquième place. Le Français a été très honnête après la course en disant que la cinquième place était le résultat que lui et Yamaha méritaient. Sans les chutes de Jack Miller et Marco Bezzecchi, la situation aurait pu être encore pire.
A l’horizon, un autre cercle infernal pour Quartararo, le pire, c’est-à-dire Aragón. Au Motorland d’Alcaniz Quartararo et Yamaha n’ont jamais brillé, seul Franco Morbidelli en 2020 a été capable d’un exploit en triomphant sur une piste certes favorable à Ducati. Ce n’est pas un hasard si Francesco Bagnaia a brisé le tabou de la victoire en MotoGP en battant Marc Marquez il y a un an. Depuis lors, Pecco a remporté dix des vingt courses de première classe entre 2021 et 2022.
Une perspective qui inquiète Fabio Quartararo : « J’ai couru avec le couteau dans la gorge – ses propos cités dans l’édition d’aujourd’hui du journal sportif français L’équipe – en ce moment je ne suis certainement pas celui qui peut arrêter Bagnaia« . Le pilote Yamaha ne peut que compter sur l’espoir qu’en Extrême-Orient, il puisse y avoir de bonnes surprises pour le champion en titre : « J’espère que lorsque nous irons en Océanie où nous n’avons pas couru depuis longtemps, nous aurons de belles surprises ».
À propos de la phrase « Je ne suis certainement pas celui qui peut arrêter Bagnaia » Quartararo peut difficilement espérer que d’autres pilotes Ducati soient prêts à terminer devant Pecco puisque Luigi Dall’Igna et Claudio Domenicali ont été très clairs à ce sujet. Aleix Espargarò est convaincu que la Aprilia en Aragon il sera devant tout le monde. Compte tenu de la forme de Maverick Vinales, Quartararo pourrait avoir deux précieux alliés en RS-GP dans deux semaines à Alcaniz.