La sécurité routière passe par les contrôles routiers. Il n’y a pas d’autre moyen : le cas de Garbagnate Milanese est une preuve évidente de l’inutilité de tout sans cette stratégie : Bogdan Pasca, le jeune homme de 32 ans qui a renversé et tué un garçon de 15 ans sur le passage pour piétons, et grièvement blessé un ami du même âge avait déjà été arrêté trois fois pour conduite sans permis, la première fois en 2016, puis en 2017 et en état d’ébriété en 2020. En effet, selon les premières investigations des Carabinieri du Rho entreprise, il n’a jamais obtenu de licence en Italie et ne serait même pas en possession d’un roumain.
Par ailleurs, Pasca a été confié aux services sociaux en période d’essai et la disposition, qui lui permettait de se déplacer librement de 6 à 23 ans, avait été prononcée dans le cadre d’une procédure pour blessures et mauvais traitements. L’homme, qui vit à Milan, a également des antécédents de recel de biens volés, de drogue et de menaces. Mais le plus incroyable, c’est qu’il a travaillé comme ouvrier dans une entreprise de construction, la Société italienne des structures de Paderno Dugnano (Milan), qui est propriétaire de la camionnette qu’il conduisait librement.
Le ministre Salvini a immédiatement commenté « Plus d’argent et plus d’hommes aux forces de police pour augmenter les contrôles », mais la réalité est différente. D’ici 2027, la police devra avoir 10 000 personnes en moins, non licenciées, mais grâce au mécanisme, ceux qui prendront leur retraite ne seront pas remplacés. Dès lors, la pénurie de personnel va devenir de plus en plus grave et les nouvelles embauches, envisagées dans le plan pluriannuel 2018-2025, ne suffiront pas à combler le vide du couperet qui sera jeté à partir de 2027. Ce sont les effets de la La fameuse Loi Madia sur la « Réorganisation des carrières » établit qu’à compter du 1er janvier 2027, la dotation en effectifs de la Police d’État passera de 117 291 à 108 403 unités. C’est pourquoi la question des contrôles routiers est centrale. Et c’est pourquoi nous allons dans la direction opposée. Un exemple pour tous : les contrôles de l’alcool et des drogues n’existent pas actuellement en Italie. Un Italien au volant a une chance tous les 39 ans d’être contrôlé pour un alcootest. Un Suédois tous les deux ans.
Mais nous savons une chose : quiconque a un accident est contrôlé par la force. Et 50% des conducteurs impliqués dans des accidents sont testés positifs aux alcootests ou aux tests de dépistage de drogue. Plus précisément, 20 % sont positifs pour l’alcool, 20 % pour les drogues (en particulier la cocaïne) et 10 % pour l’alcool et les drogues. Mais évidemment ce pourcentage est largement sous-estimé car une grande partie des conducteurs en fuite avec délit de fuite sont identifiés des jours ou des semaines plus tard alors qu’il n’est plus possible de réaliser des tests avec l’alcootest ou le test narco. La réalité est donc bien pire que ce que nous disent les statistiques.
Et nous arrivons à la mère de toutes les questions, liée à l’affaire Garbagnate Milanese : pourquoi, même dans l’incroyable affaire (pour l’Italie) dans laquelle un chauffard en fuite est arrêté trois fois et retrouvé sans permis, alors nous arriver à la quatrième fois où il tue un enfant à vélo ? Comment est-il possible qu’il ait conduit toutes ces années ?