je le fais moi-même
Max Verstappenavec sa sincérité habituelle, l’avait clairement dit à la veille du Grand Prix de Grande-Bretagne : « Le titre Builders ? Je pourrais aussi bien le gagner moi-même ». Des propos qui peuvent paraître méprisants envers son coéquipier, Sergio Perez, actuellement empêtré dans une longue spirale de résultats négatifs, mais qui sont en réalité confortés par les chiffres. Verstappen a actuellement marqué 255 points et est le leader parmi les pilotes avec une marge de 99 points sur son compagnon de garage. Mais son décompte est également supérieur – de 52 points – à celui récolté par les deux Mercedes de Hamilton et Russell jusqu’à présent. L’écurie Verstappen serait donc devant tout le monde même parmi les équipes.
Les chiffres pour mener à bien l’entreprise
Alors qu’il reste 12 courses à disputer (et quatre rendez-vous avec les Sprints), Verstappen, pour être sûr de remporter également le titre réservé aux équipes, devrait tenter de ne pas perdre plus de 4 points par course au profit de Mercedes jusqu’à la fin de la saison. Un exploit loin d’être impossible compte tenu des performances de la RB19 et aussi du grand équilibre qui règne derrière Red Bull et qui rendrait difficile pour une seule équipe de songer à thésauriser les podiums en deuxième partie de championnat.
Les précédents de Hamilton et Vettel
S’il réussissait à réaliser cet exploit particulier, Verstappen associerait à nouveau son nom à ceux des grandes légendes du sport. Le dernier pilote à marquer à lui seul plus de points que l’équipe classée deuxième était Lewis Hamilton, capable de réaliser cet exploit en 2020. Dans la saison Covid, avec seulement 17 GP, le septuple champion du monde a obtenu ce résultat malgré avoir été contraint de manquer la première des deux courses à Bahreïn, précisément à cause de la positivité au Covid. A l’ère des 25 points pour une victoire, devant Hamilton, le seul autre pilote capable de se débarrasser de ce caprice était Sebastian Vettel dans son année de grâce 2013, l’avant-dernière de Red Bull.
Les années 90 et 2000
Évidemment, les entreprises de ce genre s’accompagnent de saisons (ou d’époques) de triomphe. Ce n’est pas un cas que Michael Schumacher, au cours de ses cinq années de domination de 2000 à 2004 avec Ferrari, a réussi à remporter le titre des constructeurs « seul » à trois reprises : 2001, 2002 et 2004. À l’époque, cependant, avec moins de pilotes autorisés à gagner des points au championnat, des situations comme celle-ci étaient plus fréquentes. Autant dire que des quatre titres pilotes remportés par Williams dans les années 1990 avec Mansell, Prost, Hill et Villeneuve, seul celui du Canadien n’aurait pas mérité automatiquement le succès chez les Constructeurs.