Le groupe automobile français Renault et le groupe automobile chinois Geely sont en train de signer une joint-venture autour des véhicules hybrides, grâce auquel les premiers pourront se reconnecter au marché chinois et le second pourra améliorer sa production domestique. L’un des gros problèmes à résoudre pour Luca De Meo, PDG du groupe à la tête de Losanga, est justement celui de la Chine, où il y a une présence mais pas suffisamment rentable tant en termes de résultats commerciaux que stratégiquement.
En conséquence, selon les rapports Reuters, Renault signe un accord pour confier à Geely la production et l’utilisation de la technologie nécessaire à la vente de voitures hybrides de marque française en Chine; et les seules choses auxquelles le top management transalpin devra faire face seront les campagnes marketing et les propositions commerciales. Dans le cadre de l’accord, l’opportunité de développer ensemble de nouvelles technologies électriques pourrait également se présenter, mais il s’agit d’une étape qui ne sera franchie que plus tard.
L’alliance sera basée sur le modèle de celle engagée entre Geely et Daimler. En effet, le groupe chinois produit et vend des véhicules électriques Smart en Chine, basés sur la technologie Geely mais distribués par le réseau mondial du constructeur allemand. Renault s’appuiera ainsi sur l’un des plus grands groupes du secteur automobile chinois, ainsi que l’un des plus exposés au niveau mondial, après avoir conclu une joint-venture avec Dongfeng en 2020. Un autre avantage pour le groupe Renault pourrait être l’implication de Nissan comme partie intégrante de l’accord, afin de développer davantage le marché intérieur de la Grande Muraille.