7 euros, mais pas que. Parmi les sujets dont les ministres des transports de 12 pays européens débattront lundi prochain, il y a aussi celui de arrêter l’essence et le diesel à partir de 2035. Plus précisément, la décision de l’Allemagne et de quelques autres pays, dont l’Italie, de demander l’exemption des carburants synthétiques de l’interdiction, une décision qui a conduit l’Union européenne à reporter le vote décisif à une date ultérieure. Lors de la discussion, qui a été convoquée par le ministre tchèque des Transports, Martin Kupka, notre gouvernement sera représenté par Matteo Salvini.
La position de l’Italie ne change pas
« Je serai lundi à Strasbourg pour rencontrer des collègues d’Allemagne, de République tchèque et d’autres pays européens qui ont exprimé leurs doutes et leur opposition à l’arrêt des moteurs traditionnels à partir de 2035. – a écrit le ministre italien des Transports et des Infrastructures sur son profil Facebook officiel – Les objectifs sont clairs : oui à la durabilité environnementale mais avec bon sens, plaçant également la durabilité économique et sociale au centre. Protéger les emplois et soutenir la chaîne d’approvisionnement automobile est et sera fondamental pour l’avenir de l’Italie et de l’Europe ». Le gouvernement italien ne semble pas disposé à faire marche arrière : les doutes et l’opposition à la disposition déposée par l’UE seront une fois de plus réaffirmées, bloquées comme le disait la volte-face quelques jours après le vote de l’Allemagne.
Durabilité, pas seulement environnementale
« La durabilité doit être accompagnée et non imposée par décret avec des amendes, des obligations et des taxes – Salvini lui-même a écrit il y a deux jours, retraçant largement les nouveaux mots prononcés hier – C’est pourquoi nous rencontrerons la semaine prochaine différents pays européens pour réitérer notre opposition à la suicide économique, social et industriel d’un arrêt total des moteurs thermiques au profit du seul électrique. Il faut du bon sens pour l’environnement mais aussi pour les travailleurs et les entreprises ». En attendant, l’industrie automobile reste vigilante en attendant de comprendre ce qui va naître des banques de l’UE.