Il y a des gouvernements européens qui plus que d’autres ont poussé à reporter le vote européen sur la disposition qui interdirait effectivement la vente de voitures neuves à essence et diesel sur le Vieux Continent à partir de 2035. Parmi ceux-ci, outre celui italien, il y a cela aussi tedescoprotagoniste d’une véritable volte-face seulement dans les derniers jours précédant celui du vote décisif : un revers qui n’a pas du tout été digéré par la vice-première ministre espagnole Teresa Ribera, qui a carrément attaqué le gouvernement allemand pour son attitude.
Un dangereux précédent
« L’Allemagne pourrait créer un dangereux précédent en défiant un accord de l’Union européenne visant à éliminer progressivement les nouvelles voitures à moteur à combustion à partir de 2035 – les propos de Ribera rapportés par Autonews – Changer la proposition si tard dans le débat pourrait perturber la façon dont le bloc européen conçoit les politiques clés pour l’avenir, et en fait risquer d’envoyer des signaux confus aux investisseurs et à l’industrie qui planifient la transition énergétique verte. » . Nous rappelons que l’Allemagne au siège européen a essentiellement demandé d’exempter les voitures propulsées par carburants synthétiques par l’interdiction, renversant de fait un plan déjà convenu de réduction des émissions de CO2 : une position également partagée par notre gouvernement, le Premier ministre Giorgia Meloni décrivant le report du vote comme un succès italien.
Espagne-Allemagne, c’est un choc
« C’est décevant. Que se passe-t-il si d’autres gouvernements décident de faire quelque chose de similaire sur n’importe quelle question ? Les règles de procédure sont les mêmes pour tous – a ajouté Ribera, qui en plus d’être vice-Premier ministre occupe également le poste de ministre de la transition écologique en Espagne – L’Allemagne peut avoir des difficultés en termes de politique intérieure, mais ce faisant, elle a exporté cette difficulté dans toute l’UE ». Le ministre Ribera lui-même a conclu en ajoutant que le bloc européen n’a pas encore pleinement évalué l’impact que les carburants synthétiques pourraient avoir sur les objectifs de réduction des émissions de CO2. L’Espagne est l’un des pays qui, au niveau européen semble avoir les idées plus claires: à ce jour, c’est le deuxième constructeur automobile du continent, avec une industrie qui représente près de 11% de la production économique annuelle du pays, et prévoit des investissements de plus de 4 milliards d’euros dans le but de se transformer en un hub pour l’électrique Véhicules.
À la recherche d’un accord
Reste maintenant à savoir quand aura lieu ce vote décisif tant attendu : initialement, il était prévu le 7 mars dernier, mais comme mentionné, il a été reporté à une date à déterminer précisément en raison de la crainte que l’Allemagne ne s’abstenir. Selon les informations d’Autonews, afin d’éviter tout affrontement sur la question, des responsables de l’UE et de l’Allemagne seraient en pourparlers pour trouver un compromis.