Les gouvernements italien et allemand n’ont pas l’intention de reculer : interdire la vente de voitures neuves essence et diesel en Europe à partir de 2035 reviendrait à commettre une grave erreur, c’est pourquoi continuer à soutenir le report de cette échéance représente une besoin. Une position claire et nette, que le ministre italien de l’Economie et des Finances Giancarlo Giorgetti a réitérée à son homologue allemand Christian Lindner, trouvant une grande approbation de ce dernier.
Giorgetti rencontre Lindner
Une note officielle émise par le ministère explique qu’au cours de la conversation entre les deux ministres, qui a duré plus de deux heures, parmi les nombreuses questions d’actualité économique, nationale et internationale relatives à certains défis communs, il y avait aussi celui de reporter l’adoption de l’électricité -uniquement pour l’automobile à partir de 2035. « Ce serait un décision idéologiquece qui ne sert ni notre économie ni n’est bon pour l’environnement », les paroles de Giorgetti. Notre ministre de l’Economie et des Finances, rappelle la même note, était le même qui n’avait pas voulu rejoindre la COP 26 à Glasgow sous le gouvernement Draghi, confirmant à quel point il a toujours été « un partisan tenace de la neutralité technologique qui favorise la recherche et qui dessine un avenir pour l’industrie automobile plus proche de la technologie et de la recherche italiennes et européennes ».
Controverses en Europe
La position de l’Allemagne ne passe pas bien avec le reste du bloc européen. L’Espagne, par exemple, par l’intermédiaire de sa vice-première ministre Teresa Ribera, a attaqué le comportement du gouvernement allemand ces derniers jours : « L’Allemagne pourrait créer un dangereux précédent contester un accord de l’Union européenne visant à éliminer progressivement les nouvelles voitures à moteur à combustion à partir de 2035. Changer la proposition si tard dans le débat pourrait perturber la façon dont le bloc européen élabore des politiques clés pour l’avenir, et risque en fait d’envoyer des signaux confus aux investisseurs et au l’industrie planifiant la transition énergétique verte. C’est décevant. Que se passe-t-il si d’autres gouvernements décident de faire quelque chose de similaire sur n’importe quelle question ? Les règles de procédure doivent être les mêmes pour tous. »