Les pourparlers se poursuivent entre les dirigeants de l’Union européenne et les représentants des États membres après le report du vote sur arrêter la vente de voitures à essence et diesel à partir de 2035. Les divisions internes au sein de l’UE qui ont conduit au report de la décision d’interdiction des carburants endothermiques ont généré une impasse au niveau politique qu’on cherche à résoudre rapidement afin d’éviter des répercussions négatives du point de vue de l’incertitude sur un secteur automobile déjà confronté à la transition et aux difficultés qu’elle implique. À cet égard, le 5 mars lors de bilatéral avec l’Allemagnela présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a abordé le sujet lors d’entretiens avec le chancelier allemand Olaf Scholz.
Il est apparu que dans le face à face sur l’arrêt de la vente d’endothermiques et sur l’issue positive du processus d’approbation, il y a de l’optimisme des deux côtés, avec la volonté de l’UE et de l’Allemagne d’arriver à une solution. La neutralité technologique a été le point crucial qui a bloqué, au moins momentanément, le vote de l’appel d’offres pour les ICE avec l’Italie qui s’est fermement opposée au document dans sa forme actuelle et avec l’Allemagne qui avait plutôt soulevé quelques perplexités en demandant l’inclusion des carburants synthétiques (appelés e-carburants, ndlr) parmi les options pour prolonger la durée de vie des moteurs diesel et essence même après 2035. Le report du vote, initialement prévu pour le 7 mars, a pourtant fait sauter la banque, mais après la rencontre avec Scholz, von der Leyen elle-même a souligné comment le dialogue constructif entre les partis pouvait aboutir à une solution en peu de temps : « Nous sommes dans une phase de dialogue constructif. Nous soutenons pleinement l’ouverture technologique, mais elle doit être conforme à notre objectif en matière de changement climatique. »
Une position également soulignée par le Chancelier allemand qui a tenté de tendre la main à l’UE dans une ambiance plus détendue : « Il ne s’agit pas du tout de divergences d’opinions, mais de la question de savoir comment cette décision peut fonctionner. Et c’est un problème tellement résoluble que nous sommes tous très optimistes, non seulement au sein du gouvernement allemand, mais aussi en ce qui concerne nos discussions avec la commission. » Un optimisme qui se heurte cependant en partie à la situation au sein du gouvernement allemand, où l’exécutif à base élargie de Scholz se retrouve à faire la médiation entre la position des libéraux-démocrates du FDP qui poussent à la neutralité technologique et celle des Verts qui, au contraire, réclament à cor et à cri tout miser sur l’électrique.