Crise éternelle
Les années passent, les chefs d’équipe changent, les ingénieurs disparaissent, mais la situation chez Ferrari reste figée et inébranlable, dans un état pérenne de médiocrité. Les déplacements à Silverstone et Budapest se sont soldés respectivement par une neuvième et dixième et une septième et huitième place. La certification numérique de la façon dont le rouge est à nouveau la quatrième-cinquième force sur le terrain. Le circuit du Hungaroring aurait théoriquement dû privilégier les caractéristiques du SF-23, du moins selon les propos du team principal Frederic Vasseur.
« Publicités » malveillantes
L’un des problèmes, cependant, semble être devenu précisément cela : les « annonces » continues dont les hommes du rouge semblent être affligés. La communication est toujours basée sur « nous nous améliorons », mais très souvent la preuve concrète de ces avancées fait défaut. Maintenant, cependant, même la presse italienne s’impatiente de la situation intérieure à Maranello. L’analyse faite par Fulvio Solms sur la Courrier sportifdans lequel aucun membre de la « famille » rouge n’est épargné: du team principal aux pilotes, jusqu’au top management, chacun a son degré de responsabilité.
Tous responsables
« Fred Vasseur aux prises avec des pailles – lit le journal de la Capitale – il se plaint des erreurs de ses hommes alors qu’à la place le chef d’équipe devrait être un paratonnerre, il parle d’un SF-23 qui n’existe pas“. Un problème est également représenté par les deux pilotes : Charles Leclerc e Carlos Sainz. Pas tant pour leurs qualités, qui ne sont pas en cause, mais plutôt pour la rivalité interne naissante et – surtout – pour les analyses diamétralement opposées qu’ils livrent de la dynamique de Ferrari. Une mauvaise harmonie qui n’aide certainement pas à orienter le développement.
« […] pour le Monégasque, en grande harmonie personnelle avec Fred Vasseur […], ‘notre temps viendra par le travail’« , écrit Solms citant Leclerc. Sainz semble plutôt « agacé par une situation qui semble sans issue, en général pour l’équipe et en particulier pour lui […]”. L’inquiétude à Maranello est aussi pour ce qui pourrait s’y trouver prochaine saison: « Quel projet les mêmes pères de la SF-23 peuvent-ils monter aujourd’hui sans avoir compris pourquoi ce rouquin tourne mal […]? Il n’y a donc pas de prérequis pour corriger les erreurs ». Enfin, la clôture est consacrée à présidencefugitif : « Sur tout cela, la crise de leadership des Cavallino devient phosphorescente : pas un souffle du président Elkann, ni du PDG Vigna ».