La Formule 1 s’apprête à reprendre la piste pour le Grand Prix de Russie, mais la mémoire de nombreux fans reste ancrée dans les émotions du podium de Monza, où le McLaren a réalisé un doublé incroyable après onze ans à partir du dernier 1-2 collecté par Hamilton et Button au GP du Canada 2010.
Qui a rompu le jeûne des victoires, en plus de l’équipe britannique, a également Daniel Ricciardo. Le vainqueur du GP d’Italie a en effet réalisé son huitième succès en carrière, le premier après trois ans – le dernier était du GP de Monaco 2018 – et le premier hors du Taureau rouge. Jusqu’à il y a deux semaines en effet, l’Australien avait pris ses sept précédents sceaux tous au volant de la maison autrichienne, pour atterrir chez Renault à l’issue du Championnat du monde 2018.
Compte tenu de l’évolution de l’équipe Milton Keynes au cours des dernières saisons, par exemple pour donner à Verstappen l’opportunité de se battre pour le titre cette année, beaucoup se sont demandé si le choix de Ricciardo de quitter Red Bull pour rejoindre Renault d’abord, puis McLaren a joué un rôle déterminant dans empêchant le conducteur d’origine italienne d’atteindre d’autres succès en carrière.
Interviewé par racingnews365.com, Ricciardo lui-même a répondu à cette question comme suit : « Je n’avais jamais pensé à ça – il a déclaré – pas même pendant cette année ou les deux dernières. Il ne m’est jamais venu à l’esprit que Monaco 2018 était ma dernière victoire en F1. Je savais que je devais travailler un peu plus pour l’obtenir, mais l’an dernier, par exemple, j’ai senti que j’avais atteint un grand objectif en ramenant Renault sur le podium. Ce résultat m’a donné, ainsi qu’à l’équipe, beaucoup d’énergie ».
Toujours sur le thème de la victoire, l’Australien a également commenté les sensations suscitées par la première place à Monza, aboutissement d’un engagement qui l’a ramené au succès après son aventure en Red Bull : « Dans un sens – analysa Ricciardo – la victoire en Italie signifiait que ne valesse la pena. C’était agréable d’être de retour là-haut et je pense que [sia stato bello] même l’avoir fait avec une autre équipe. Il y a une certaine fierté à travailler et à faire tout son possible pour monter sur la plus haute marche du podium, et pour couronner le tout dans le costume McLaren. Il y a certainement un sentiment de bien-être, car j’aime gagner et c’était super de le refaire ».
Enfin, le succès de Monza augmenta drastiquement la popularité et la considération d’un pilote qui, grâce aussi à son entrain, dut se battre pour reprendre l’écoute des notes de son hymne national après une longue période : « C’est un aspect qui ça me fait du bien – Il admit – et cela me rend heureux de la façon dont cela peut avoir eu un impact positif sur de nombreuses personnes qui m’ont toujours soutenu. Quand je suis arrivé en F1, je voulais être le meilleur et je voulais montrer que j’avais les compétences pour pouvoir le devenir. À un certain point – il a conclu – Je me suis dit d’arrêter cette auto-exaltation, car tout le monde se lasserait de moi. En tout cas, c’est encore une belle émotion que je vis maintenant ».