« Il n’y a plus de mi-saisons », « il n’y a qu’une maman », « les jeunes d’aujourd’hui veulent tout tout de suite », « ce n’est pas tant la chaleur que l’humidité » : dans la saga des clichés nous c’est certainement aussi » les voitures d’autrefois étaient meilleures ». Mais devant des machines comme la nouvelle Audi RS4, on peut certainement donner corps à un autre grand classique : « des choses comme ça ne se reproduiront plus ». L’électrification est également à nos portes pour ces voitures. Et donc… Bien sûr, « Peut-être qu’à la fin de cette triste histoire, quelqu’un trouvera le courage d’affronter les sentiments de culpabilité et de les effacer de ce voyage », mais le fait est qu’avec le spectaculaire RS4 il s’agit pour s’éloigner un moment de la grande histoire du monde automobile.
Ceci, dans sa concentration de passion et de technologie, de folie et de super performance, est en fait la voiture qui, mieux que toutes les autres, réalise l’une des revendications les plus ingénieuses du monde automobile. Nous parlons de « Vorsprung durch Technik », mieux connu par nous évidemment comme « Avant-garde technique ». Comme vous l’avez compris, le protagoniste est toujours Sa Majesté Audi qui a lancé ce concept il y a plus de 50 ans, alors que l’idée de la haute technologie et sensiblement aussi de l’avant-garde n’existait pas encore.
Pour comprendre l’ampleur de cette révolution, il suffit de dire qu’il n’y avait pas d’internet, pas d’ordinateurs, pas de téléphones portables. Nous avons toujours parlé de mécanique plutôt que de technique. Mais non, Audi a réussi à déplacer l’attention vers un concept, celui de la propension constante de la Marque à l’innovation et à l’excellence. Ils ont également été célébrés par U2 en 1993 qui, avec « Zooropa », a introduit le slogan Audi « Vorsprung durch Technik », « Advancement through technology », directement dans la chanson, la rendant immortelle…
Et, encore une fois, pour mieux comprendre l’ampleur de cette révolution, regardons d’où elles sont parties : c’était en 1969, Auto Union GmbH, basée à Ingolstadt, et NSU Motorenwerke, basée à Neckarsulm, venaient de donner naissance à Audi NSU Auto Union AG. La gamme allait des moteurs refroidis par air de la série NSU Prinz à propulsion arrière aux moteurs à quatre cylindres refroidis par liquide des Audi 60 et Audi 100 à traction avant jusqu’à l’unité Wankel de la futuriste NSU Ro 80. 1970, l’idée du brillant patron Hans Bauer qui décide d’exploiter l’étendue du portefeuille technologique pensant qu’il pourrait se transformer en un avantage concurrentiel sur la concurrence. Ainsi, le département marketing d’Audi NSU a proposé la revendication Vorsprung durch Technik – À la pointe de la technologie, qui a survécu jusqu’à ce jour.
Bien sûr, à l’époque, c’était presque un pari de parler d’avant-garde pour cette petite marque allemande. C’était l’époque des Lancia extraordinaires, des Ferrari. De ces Alfa Romeo qui ont fait Ferdinand Piëch, le patron du groupe Volkswagen, dites : « un jour je ferai d’Audi l’Alfa Romeo allemande ». Mais les Allemands, on le sait, ont la tête dure. Et aujourd’hui, leur pari est réussi. Eh bien, la nouvelle RS 4 est tout cela. Juste la « fin de ce long voyage ». Entre autres, un modèle qui vient d’être mis à jour avec le pack compétition qui le rend encore plus fun.
Le cœur de la voiture est le V6 2.9 TFSI biturbo de 450 ch et 600 Nm de couple de 1 900 à 5 000 tr/min : grâce au raffinement de l’unité de commande du moteur, de la boîte de vitesses et du logiciel du différentiel sport arrière, l’Audi RS 4 Avant sprinte de 0 à 100 km/h en 3,9 secondes : deux dixièmes plus rapide que la version standard. Bref, la quatrième génération de la RS 4 Avant revient au schéma classique en choisissant le V6 allégé qui a contribué à une réduction de poids de pas moins de 80 kg par rapport à l’ancien modèle avec le V8. En combinaison avec la transmission automatique tiptronic à 8 rapports, ce V6 devient encore plus réactif en mode dynamique du système de gestion de la dynamique de conduite Audi drive select.
Non seulement cela : il y a maintenant le RS plus avec Dynamic Ride Control (DRC). Système qui, grâce à la compensation hydraulique du roulis et du tangage, contrecarre de manière exceptionnellement rapide les altérations latérales et longitudinales de l’assiette. Une solution raffinée qui, grâce aux nouveaux packages de compétition, est désormais complétée par une configuration encore plus extrême.
En optant pour la configuration plus des packs compétition, les Audi RS 4 Avant et Audi RS 5 utilisent de nouveaux amortisseurs à ressorts hélicoïdaux réglables manuellement. La garde au sol des voitures est réduite de 10 mm par rapport aux versions RS standard, tandis qu’en agissant sur les anneaux cités à l’extrémité inférieure des ressorts, il est possible d’abaisser encore le réglage de 10 mm. La plus grande précharge des ressorts, de plus avec un réglage dur, permet également de régler les amortisseurs selon trois réglages différents et des barres anti-roulis plus rigides et de favoriser les performances en conduite à la limite. Les packs compétition s’accompagnent d’une augmentation de la vitesse maximale de 280 km/h (en option) à 290 km/h. Bref, ici les choses vont beaucoup plus vite, mais l’augmentation des performances s’accompagne d’un logiciel ABS spécifique et de la disponibilité, sur demande, de pneus Pirelli P Zero Corsa ultra performants. Des caractéristiques qui, associées aux freins carbone-céramique en option, réduisent la distance d’arrêt de 100 km/h à 2 mètres.
Mais la direction est l’autre grand protagoniste de la machine : caractérisée par un rapport de 13,1:1 au lieu de 15,9:1, elle est plus directe, à l’avantage de la précision et de la réactivité. Et pour contrer le sous-virage, la transmission intégrale permanente quattro et le différentiel central autobloquant bénéficient d’un réglage visant à favoriser la répartition de la poussée vers l’arrière. Nouveau calibrage également pour le différentiel sport arrière qui répartit activement le couple entre les roues d’un même essieu, là encore à l’avantage de contenir le sous-virage et l’agilité de la voiture. Ce dernier est aussi un symbole de l’avant-garde de la technique dont nous parlions tout à l’heure. Il suffit de penser qu’aujourd’hui chez Audi, il existe sept variantes différentes pour l’emblématique transmission intégrale Quattro… Avec 5 schémas de fonctionnement différents pour les modèles à moteur à combustion interne et deux pour les modèles électriques e-Tron. Beaucoup de temps s’est écoulé depuis les débuts célèbres de la légendaire Ur-Quattro, qui ont eu lieu à l’occasion du Salon international de l’automobile de Genève en 1980. Audi a produit plus de 12,2 millions de voitures équipées du système de traction intégrale Quattro et l’évolution de ce système a atteint des limites inimaginables. « Vorsprung durch Technik », en fait.