L’histoire de Saab a été particulièrement troublée, notamment ces dernières années lorsque plusieurs tentatives infructueuses ont tenté de redonner vie à la marque suédoise. Après la faillite en 2011 et le rachat des actifs de la marque scandinave par la société chinoise NEVS (National Electric Vehicle Sweden), on s’attendait depuis des années à ce que quelque chose bouge, avec l’arrivée d’une première voiture électrique. Rien ne s’est concrétisé, avec la marque contrôlée par le groupe Evergrande qui a conservé ses activités dans l’usine historique de Trollhattan en Suède. Maintenant pour Saab la lumière au bout du tunnel pourrait enfin approcher, avec le géant de la téléphonie Xiaomi prêt à reprendre NEVS pour exploiter la division à son avantage, accélérant ainsi les projets d’entrée dans le secteur automobile.
Le Groupe Evergrande connaît actuellement des difficultés économiques, avec la crise générée par la pandémie ce qui a forcé le consortium à magasiner pour vendre certains de ses actifs. Au sein du groupe chinois, cependant, il n’y a pas que NEVS qui, ces dernières années, s’est concentré sur diverses collaborations technologiques avec Koenigsegg et surtout avec l’allemand Sono Motors pour les voitures autonomes pour le transport de personnes, mais aussi d’autres entreprises qui s’occupent de voitures. À commencer par la marque Hengchi qui a annoncé l’année dernière une série de modèles arrivant au Salon de l’auto de Shanghai 2021.
Xiaomi devra donc évaluer soigneusement lequel des actifs est le mieux adapté à ses besoins pour entrer sur le marché des véhicules électriques, avec Saab qui pourrait encore rester à la fenêtre, en attendant un chemin de renaissance qui ne se concrétisera jamais au final. Un exemple en est les tentatives de lancement de la production d’une berline électrique basée sur le Saab 9-3 en 2017, avec une deuxième tentative en 2019 à l’usine de Tianjin en Chine. Encore une fois, rien n’a quitté l’usine, reléguant Saab à un lointain souvenir.