Quelle blague
Le Grand Prix d’Autriche a représenté, sans contredit, la meilleure performance cette saison de Carlos Sainz. L’Espagnol a été un grand protagoniste tout au long du week-end, terminant à troisième place de la course Sprint samedi et franchir la ligne d’arrivée en quatrième position du GP du dimanche. Mais ensuite la révision des vidéos sur le respect des limites de piste, mise en place par la FIA suite à la plainte présentée par Aston Martin, a sabordé la course de l’Espagnol, le faisant tomber à la sixième position. Une moquerie atroce pour l’Ibérique, qui avait déjà commenté avec amertume la quatrième place initiale, vécue comme un podium raté.
Échanges stratégiques
Dans les entretiens d’après-course, la Ferrari #55 n’avait pas manqué de tirez quelques coups sur votre équipecontestant la gestion de la double arrêt au stand sous le régime Virtual Safety Car et là aussi absence de possibilité de contester la position de Leclerc sur la piste en début de course. Une décision qui – avec le recul – a conditionné toute la course de l’Espagnol. En effet, si Sainz avait réussi à doubler son coéquipier avant le premier arrêt au stand, il serait devenu le premier poursuivant de Verstappen, obligeant Leclerc à faire la queue derrière lui lors du double arrêt.
Radiocommunications
Déjà en milieu de course, via radio, Sainz avait clairement laissé transparaître ses intentions à plusieurs reprises, puis freiné par son ingénieur de piste Riccardo Adami et par le mur rouge des stands. Dans les premiers tours de course, le Madrilène se retrouve constamment à moins d’une seconde de Leclerc. Interrogé par le garage sur le rythme qu’il aurait pu tenir, sa réponse a été plutôt cinglante : « Je pense que vous pouvez le voir. Je n’ai pas besoin de te le dire ». Un message encore plus explicite était arrivé plus tôt : « Je peux passer“. Alors, après quelques toursc’est à l’Adami d’« apaiser » les ambitions de Sainzà qui on a dit d’attendre : « Tenons-nous en au plan. Pas encore d’attaques“.
La vraie raison de la tension avec l’équipe, cependant, vient à l’arrêt au stand sous le régime VSC. La décision du double arrêt, en effet, a été prise par les stratèges de Ferrari. Vous trouverez ci-dessous la transcription des communications qui ont eu lieu dans ces moments passionnants :
Sainz : « Qu’en pensez-vous, que dois-je faire ? Ouvrir [il gap]? Les pneus vont bien. Pouvez-vous me dire ce que nous voulons faire, s’il vous plaît ? »
Adami : « Boîte avec les deux voitures ».
Sainz: « Ok, alors je vais ouvrir [il gap] avec Charles. »
Cependant, l’arrêt ne se passe pas comme espéré : Leclerc et Sainz perdent du temps et l’Espagnol revient en piste à la cinquième place, naturellement agacé.
Sainz: « Les gars, allons-y. Pourquoi ne sommes-nous pas restés dehors ? »