Le charme qui transmet un Rolls-Royce c’est indéniable. Ce sont des voitures qui font tourner la tête à tous les passants, et en fait on ne comprend pas comment les nouveaux « nobles » de notre temps, à savoir les entrepreneurs, les stars d’Hollywood, les footballeurs et les influenceurs de premier plan, ne veulent pas se montrer avec un somptueux et impérial Fantômeplutôt que d’utiliser un modèle plus récent. En matière d’exclusivité, la marque britannique n’a pas son pareil, en particulier lorsqu’elle remonte le temps pour trouver ses modèles les plus rares.
Un exemple vient de la vente aux enchères d’Auburn Fall, avec RM Sotheby’s qui présentait un exemplaire très intéressant du modèle Phantom III Cabriolet quattro porte, carrossé par les Britanniques Quartier du parc en 1939. La voiture sera « percutée » le 3 septembre prochain, d’une valeur estimée entre 237 et 271 milliers d’euros. D’un noir très intense, sinon d’origine, et avec un véritable intérieur rouge gentleman, la voiture est l’une des rares Phantom III restantes dans la version Cabriolet : on suppose qu’il y en a moins de 25 en circulation.
Le moteur est très anti-environnement: il s’agit d’un V12 de 7,3 litres accompagné d’une transmission manuelle. Le spécimen à vendre est l’un des rares à avoir une documentation complète, y compris le bon de commande de l’usine. Bref, une réelle opportunité d’acheter quelque chose de différent et de distinctif.
Rolls-Royce a produit la Phantom III de 1936 à 1939, et l’on parle d’une production de moins de 730 unités comprenant toutes les différentes versions (dont le Cabriolet). C’était la dernière voiture fabriquée par Rolls-Royce avant la suspension de la production « normale », en raison de la Seconde Guerre mondiale. Le modèle était doté de certaines caractéristiques techniques qui le différenciaient alors du reste des véhicules en circulation, comme la présence de deux bougies par cylindre, deux systèmes de distribution, deux bobines et deux pompes à essence. Un autre élément très utile était le système de lubrification actionné par un levier à côté du siège du conducteur. La transmission manuelle à quatre vitesses avec synchronisation pour les deuxième, troisième et quatrième vitesses est reliée au moteur par un embrayage à disque unique, le reste étant introduit en 1938. Le système de freinage est assisté sur les quatre roues et construit sous licence d’Hispano-Suiza.