La Motor Valley n’accueillera pas les nouvelles supercars Silk-Faw, sauf rebondissements sensationnels de dernière minute. La parabole de la coentreprise américaine et chinoise qui aurait dû atterrir à Gavassa, près de Reggio Emilia avec une usine et un centre de recherche et développement pour créer des voitures électrifiées performantes, semble destinée à une fin amère. Après des mois de silence et de reports, les premiers grincements s’étaient déjà fait sentir mais ces dernières semaines la situation s’est aggravée, avec l’enquête du parquet de Reggio Emilia, la révocation des fonds publics alloués par la Région Emilie-Romagne, l’urbanisme actes annulés et enfin les premières injonctions de certains fournisseurs. La dernière étape a été franchie par Silk-Faw, présentant une demande de concordat avec les créanciers, une démarche qui ouvre en fait la tentative d’amorcer un état de crise pour l’entreprise.
Dettes et créanciers de Silk-Faw
Pour peser sur la réalité menée par Jonathan Krane, il y a surtout 19 millions d’euros de dettes, avec plus de 16 millions d’euros attendus des fournisseurs qui ont mis des services à disposition de la coentreprise américaine et chinoise et qui ont réussi à lever des fonds. Ces dernières années, malgré l’immobilisme, Silk-Faw qui a en tout cas réalisé diverses opérations et investissements, tant du point de vue immobilier que des ressources humaines. Il Resto del Carlino en a fait le bilan, rapportant comment « l’entreprise a réalisé des investissements de 28 millions d’euros et en 2021 a engagé des dépenses de 7 millions, notamment pour le personnel. Il a acheté une partie du terrain sur lequel il avait l’intention de construire l’usine, en payant 1 million et 430 mille euros. Elle a payé des avances pour d’autres terrains pour 3,6 millions et payé 173 000 euros pour des permis de construire ».
Ce n’est pas encore fini
Dans tous les cas, le juge décidera d’accepter ou non la demande d’arrangement présentée par Silk-Faw, qui il y a un peu moins de dix jours était revenu parler par la bouche du directeur général Giovanni Lamorte, qui avait tenté de raviver l’espoir en admettant les problèmes mais arguant que la procédure d’atterrissage à Reggio Emilia recommencerait dès que certains problèmes critiques seraient résolus: «L’objectif est de mettre en œuvre un plan de redressement de l’entreprise qui permettra de surmonter la situation actuelle de tension financière. Nous allons relancer le projet. Nous allons changer la disposition de l’usine en ayant moins de mètres carrés disponibles. » À ce stade, cependant, il semble hautement improbable que Silk-Faw puisse récupérer et lancer le projet présenté en grande pompe il y a bientôt 3 ans maintenant.