La rencontre entre la haute direction de Stellantis, le gouvernement et les syndicats a eu lieu hier pour discuter de l’avenir du groupe en Italie. Sur le plan de investissements, il faut le dire, seules des confirmations sont arrivées de la société dirigée par Carlos Tavares : les usines italiennes sont sûres, Stellantis a confirmé les nouveaux plans de production en annonçant effectivement de nouveaux modèles qui entreront dans les chaînes de montage des sites eux-mêmes. Cependant, il y a une sonnette d’alarme qui retient l’enthousiasme du groupe : ça s’appelle 7 euros.
Mais allons-y dans l’ordre, et commençons par investissements productifs en Italie. La Stampa en kiosque ce matin fait le point : l’usine de Cassino, où sont produites aujourd’hui Giulia et Stelvio, sera dédiée aux SUV premium, tandis que quatre modèles de marques du groupe, dont Opel et DS, arriveront à Melfi ; à Mirafiori, en revanche, outre la confirmation de la 500 électrique, la production des Maserati Granturismo et Grancabrio débutera ; discours différent pour Pomigliano, où il y aura de la place pour Alfa Romeo Tonale aux côtés de la Panda confirmée. LE syndicats ont clairement bien pris cette séquence d’annonces, tout en soulevant quelques perplexités : Rocco Palombella d’Uilm parle de l’incertitude quant à la sauvegarde des emplois, tandis que le numéro un de Fiom Michele De Palma propose un fonds extraordinaire pour la régénération des usines italiennes qui produisent aujourd’hui le quart de leur capacité de production.
Pourtant, Stellantis et ses marques ne s’inquiètent pas peu de la question de l’Euro 7. Bref, le groupe né de la fusion entre FCA et PSA a fait comprendre au gouvernement et aux syndicats que dans cette phase historique précise ils ne peuvent pas être ajoutés aux investissements en cours pour garantir l’électrification totale de la gamme, y compris ceux nécessaires pour se conformer à l’Euro 7 à partir de juillet 2025. Stellantis parle clairement d’un rendez-vous trop proche et en partie contradictoire dans le but d’annuler la production de chaleur moteurs à partir du milieu de la prochaine décennie, c’est pourquoi, souligne le journal, il a été demandé au gouvernement d’être porteur en Europe d’un moratoire sur Euro 7 pour permettre aux constructeurs de se concentrer sur l’électrification totale des modèles.
« Il est clair que pour se conformer aux nouvelles limites, un investissement considérable sera nécessaire qui, pour les maisons, n’aura pas le temps de devenir lucratif – conclut La Stampa – Dans le cas de Stellantis, le passage à une gamme entièrement électrifiée est prévu en 2030. Et d’autres constructeurs s’apprêtent à avancer la date de l’arrêt des moteurs thermiques bien avant 2035. Car les marchés anticipent toujours les évolutions annoncées. . Une voiture à moteur thermique perd de la valeur bien avant l’arrêt décidé par Strasbourg. Au milieu de cette transition, introduire l’Euro 7, c’est demander de construire des moteurs qui ils auront une durée de vie de 5 ans. Et aucun constructeur n’investit dans des moteurs à la durée de vie aussi éphémère. Si c’est le cas, cela met en péril le plan de production et la durabilité économique ».