Le ministre de l’Entreprise et du Made in Italy attaque à nouveau l’interdiction des voitures endothermiques, parlant d’une idéologie qui ne tient pas compte du temps
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Le vote favorable du Parlement européen sur arrêter la vente de voitures diesel et essence en 2035, elle a relancé le débat autour de l’interdiction des endothermiques et des possibilités d’évaluer une autre voie pour réduire les émissions. Cette fois c’est Adolfo Ursoministre de l’Entreprise et du Made in Italy à intervenir sur cette question, expliquant une position fortement critique à l’égard de la décision prise par les États membres avec 340 voix pour. « L’arrêt des voitures diesel et essence à partir de 2035 décrété par le Parlement européen ? A mon avis, c’est le résultat d’une vision myope, encore idéologique, qui ignore la réalité, comme si rien ne s’était passé entre-temps » lisons-nous dans l’interview donnée par le représentant du gouvernement Meloni à La Stampa.
« L’électricité n’est pas une religion mais une technologie et nous devons avoir une approche neutre sur la technologie à utiliser. Quelqu’un a dit « peu importe que le chat soit noir ou blanc tant qu’il attrape la souris » – continua Urso – Le secteur automobile représente environ 20% du PIB italien, plus de 260 000 travailleurs, le miracle économique d’après-guerre est né dessus. La nouvelle du vote au Parlement européen nous est parvenue alors que nous discutions avec Stellantis et les syndicats sur le plan industriel de l’entreprise mais nous n’abandonnons pas. Nous nous engageons chaque jour à réparer les erreurs et omissions et à équiper le pays pour ce défi décisif. »
Le ministre Urso a ensuite parlé de la risque pour les travailleurs du secteur et surtout de l’évaluation intermédiaire sur la voie décidée par l’UE qui aura lieu en 2026 : « Je ne veux accuser personne, je ne l’ai jamais fait. Je ne regarde que les retards accumulés pour connaître le chemin que nous devons emprunter et inverser immédiatement un déclin qui n’est pas un destin : en 2022, seuls 476 000 véhicules automobiles ont été produits en Italie. Trop peu pour répondre à la question et soutenir la chaîne d’approvisionnement. La clause de révision de 2026 sera une étape décisive, elle doit être un tournant pour nous. De plus, à cette date, nous aurons une nouvelle Commission et un nouveau Parlement européen qui seront également décidés par les travailleurs italiens. Nous nous préparons maintenant avec les bonnes alliances, nous savons que nous sommes du côté de la raison.