Question-réponse à distance entre la majorité et l’opposition, la mesure approuvée par le Parlement européen fait débat
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L’arrêt de la vente des voitures neuves essence et diesel commandées par l’Europe à partir de 2035 a suscité des réactions mitigées dans le monde de politique, en attendant de comprendre ce qu’en pensent les acteurs directs, c’est-à-dire les constructeurs automobiles. Comme on pouvait s’y attendre, le premier à s’exprimer après le vote du Parlement européen d’hier a été Matteo Salvini, ministre des Transports et des Infrastructures, qui a évoqué une décision « folle et déconcertante » qui profite à la Chine plutôt qu’au Vieux Continent. Mais il n’était pas le seul.
Certaines voix se sont élevées à la fois dans les bancs de la majorité et de l’opposition qui voient ce vote sous un angle différent. Il y a ceux, comme Alessandra Moretti du Parti démocrate, qui soutiennent de tout cœur cette manœuvre, contestant ouvertement l’ensemble du centre-droit pour avoir « voté contre le climat et contre le leadership technologique européen de nos entreprises ». Bien qu’indirectement, la réplique de la majorité signée par Gilberto Pichetto Fratin, ministre de l’Environnement qui s’en était déjà pris ces derniers jours à l’approche mono-technologique qui marie l’électrique comme la seule voie viable pour l’avenir, ne s’est pas fait attendre : « Les objectifs environnementaux ne sont pas en cause : l’essence et le diesel sont polluants et ont un impact négatif sur l’effet de serre. Mais nous, en tant que gouvernement, avons exprimé à plusieurs reprises nos perplexités face à la les temps et les manières qui a fondé l’Europe pour vaincre les moteurs essence et diesel ».
Comme le souligne La Stampa en kiosque aujourd’hui, la principale préoccupation de Pichetto Fratin et plus généralement de ceux qui contestent ce délai imposé par l’Europe concerne la retombées négatives qu’il aura sur les entreprises et les travailleurs italiens en premier lieu. « La ligne du gouvernement est de pousser au maximum dans la production de biocarburantsqui représentent une chaîne d’approvisionnement propre qui permettrait de maintenir l’organisation actuelle du système de production automobile »a conclu le ministre de l’Environnement.