Matteo Salvini décrit précisément quelle sera la position de l’Italie à l’égard de la décision du Parlement européen d’arrêter la vente de voitures à essence et diesel à partir de 2035. Le ministre de l’Infrastructure et des Transports est en effet revenu sur la question de l’interdiction endothermique, soulignant une fois de plus son opposition mais aussi en se faisant le porte-parole de ce que sera la ligne que le gouvernement Meloni entend suivre pendant le prochain Conseil européen. Comme déjà amplement précisé à plusieurs reprises, l’Italie prendra parti contre la fin de 2035, considérée comme une limite insensée et éloignée de la réalité industrielle et économique des pays membres, notamment le nôtre où l’automobile et sa chaîne d’approvisionnement jouent un rôle très central.
« Quiconque comprend comment l’échéance de 2035, telle qu’elle a été définie, ne fonctionne pas et il n’est pas fatal qu’elle le reste, car une révision est de toute façon prévue en 2026 » – Salvini a expliqué lors d’une interview accordée à Quattroruote à l’occasion de l’événement Mobility Hub on Track – Un passage au Conseil européen est prévu d’ici la mi-mars, dans lequel nous donnerons notre avis, le secteur automobile est un secteur plus sensible, mais si nous pouvons compter sur les alliances que j’ai rencontrées lors de réunions avec d’autres ministres, nous pourrons créer une masse critique et réfléchir au moins aux moments et aux modalités de la transition.
Le ministre des Transports lui-même a voulu souligner à quel point il est nécessaires pour soutenir les entreprises italiennes avec des politiques proches des besoins réels des citoyens et des automobilistes : « Si 95% des incitations pour les voitures électriques restent inutilisées, il est clair qu’il y a un problème, tout comme le problème que le Pnrr a prévu 530 millions d’euros pour les stations de ravitaillement en hydrogène, pour lesquelles il n’est pas question. Nous ne devons mettre sur le marché que des choses que les consommateurs peuvent soutenir économiquement, car la durabilité ne doit pas seulement être environnementale, mais aussi économique et sociale. Nous ne voulons pas vivre dans un air pur et sans emploi. »