Les carburants synthétiques pourraient être inclus à titre d’exception pour allonger la durée de vie des moteurs diesel et essence et arriver au vote final sur l’interdiction endothermique
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Pas en avant pour l’approbation de l’arrêt des ventes de voitures à moteur diesel et essence à partir de 2035. L’Union européenne s’est heurtée au veto de l’Italie et de certains autres pays malgré l’approbation préliminaire de l’interdiction des moteurs endothermiques faite en octobre dernier et l’Allemagne montrant Méfiance sur la question, les instances associatives tentent justement de négocier avec le gouvernement berlinois pour sortir de l’impasse politique apparue ces dernières semaines sur le sujet si proche du cœur du monde automobile. En effet, les Allemands voudraient insérer une clause relative aux e-carburants, pour permettre l’utilisation de carburants de synthèse même après 2035, prolongeant ainsi efficacement la durée de vie des modèles propulsés par des moteurs dits ICE.
Jeu d’échecs sur les carburants synthétiques
L’UE tend la main à l’Allemagne, craignant la possibilité d’insérer une clause qui pourrait autoriser l’utilisation des e-carburants : la Commission aurait demandé au gouvernement allemand de présenter une proposition qui pourra être évaluée même si le calendrier de modification du règlement avant qu’il ne soit finalement approuvé sont perplexes. Avec les élections de 2024 qui approchent, il semble peu probable qu’un document déjà partiellement approuvé puisse être encore modifié, un peu plus d’un an après le renouvellement total des représentants européens. De son côté, l’Allemagne veut défendre le secteur automobile national qui emploie plus de 800 000 personnes pour un chiffre d’affaires de 411 milliards d’euros par an. Quelque chose de plus pourrait émerger de la discussion sur la question de l’arrêt des voitures à moteur endothermique prévue le 13 mars, un sommet auquel l’Italie participera également.
La position de l’Italie
L’exécutif semble catégorique sur la question, comme le souligne Matteo Salvini, ministre des Transports, qui participera au sommet en représentant notre pays : « Je serai lundi à Strasbourg pour rencontrer des collègues d’Allemagne, de République tchèque et d’autres pays européens qui ont exprimé leurs doutes et leur opposition à l’arrêt des moteurs traditionnels à partir de 2035. – a écrit le ministre italien des Transports et des Infrastructures sur son profil Facebook officiel – Les objectifs sont clairs : oui à la durabilité environnementale mais avec bon sens, plaçant également la durabilité économique et sociale au centre. Protéger les emplois et soutenir la chaîne d’approvisionnement automobile est et sera fondamental pour l’avenir de l’Italie et de l’Europe ».