Après quinze ans d’attente, le Ducati a réussi à briser le tabou du championnat des pilotes, grâce à la fantastique remontée de Francesco ‘Pecco’ Bagnaia, capable de se remettre du gouffre de -91 après la course du Sachsenring (la dixième de la saison) pour devenir champion. Le pilote de Chivasso a ainsi été l’héritier de Casey Stoner au tableau d’honneur du MotoGP, réussissant à battre un autre record après cinquante ans, celui du centaure italien vainqueur sur une moto locale, qui appartenait au duo mythique Giacomo Agostini-MV Agusta. Et lors de la prochaine saison, les yeux des passionnés et des initiés seront évidemment plus que jamais braqués sur la boîte Ducati, pour comprendre si l’avantage de performances observé dans la partie finale de 2022 était l’apéritif d’une véritable ère de domination.
Interrogé sur une canette parallélisme avec les cinq championnats du monde consécutifs de Michael Schumacher et Ferrari en Formule 1, Livio Suppo – longtemps manager du Championnat du monde – semblait sceptique : «La comparaison avec les voitures, pour moi, est forcée et pas trop pertinente, car en moto le pilote compte encore tellement, que l’association Schumacher-Ferrari ne me convient pas. Plutôt Je reviendrais sur les années Honda cinq cylindres, alors Biaggi était prêt à quitter la Yamaha officielle pour une équipe satellite, juste pour courir avec cette moto. C’est un peu ce qui se passe d’un point de vue technique, le cycle est déjà ouvert depuis un moment, puisqu’en 2017 il est venu se battre pour le titre avec Marquez lors de la dernière course. Marc a remporté ce titre, pas Honda», a-t-il souligné dans l’interview accordée à La Gazette du sport.