Une histoire qui se répète
La performance incolore de Nyck de Vries en ce début de championnat, ils complexifient de plus en plus la position du rookie néerlandais, toujours avec zéro point au classement du championnat (comme Logan Sargeant) après les cinq premières manches du championnat du monde. Le joueur de 22 ans, promu en AlphaTauri après une excellente performance à Williams lors du dernier GP d’Italie, il a déçu les attentes générales entre erreurs et performances pas à la hauteur, à tel point que son séjour dans l’écurie Faenza commence à être sérieusement remis en cause. Dans un sens, la position de De Vries ressemble aussi à celle de autres recrues débarqué en F1 avec AlphaTauri (ou même plus tôt chez Toro Rosso), presque tous protagonistes de résultats pas à la hauteur des espérances et par la suite « écartés » rapidement par Red Bull, l’équipe senior de l’écurie Faenza et propriétaire de l’Académie dirigée par Helmut Marko.
Tost insiste
Une bien courte patience de la part du manager autrichien, en quelque sorte contestée par le Team Principal d’AlphaTauri : François Tost. Ce dernier, destiné à laisser son rôle à Laurent Mekies en fin de saison, a en effet vu de ses propres yeux nombre de ses pilotes quitter prématurément la F1, ou basculer rapidement chez Red Bull puis être relégués quasi immédiatement chez AlphaTauri, rei de ne pas avoir bien fait au volant d’une équipe de pointe. Une « tradition » qui, en ce moment, reflète parfaitement la philosophie de Tost liée à la croissance des rookies : « Tsunoda fait un excellent travail – a expliqué Tost dans une interview rapportée par racefans.net – vous pouvez voir que sa courbe d’apprentissage grimpe très bien. Pour Nyck, comme je le dis toujours, si un rookie arrive en Formule 1, il lui faut au moins trois ans pour comprendre comment ça marche ici“.
La « période de crash »
Sans surprise, Tsunoda en est à sa troisième année en Formule 1, et les progrès du Japonais ont même rapproché son nom de Red Bull : « Comme je le dis toujours, il y a un processus d’apprentissage et une « période d’effondrement »sans quoi les débutants ne connaissent pas la limite – il ajouta – vous devez considérer cet aspect, sinon cela ne fonctionne pas. Il n’y a jamais eu de pilote qui n’ait pas fait d’erreurs avec des chutes ou des contacts. Je me souviens de Sebastian Vettel (chez Toro Rosso en 2007-2008) que peut-être dans les premières courses, il est revenu aux stands sans l’aileron avant. Ça fait partie du jeu ».
Les week-ends qui n’aident pas
En conclusion, Tost a également souligné un autre aspect qui rend l’inclusion des jeunes pilotes en F1 encore plus complexe, dans ce cas lié à la révision du format GP qui comprend des courses Sprintavec la réduction à une seule séance d’essais libres: « Nous avons des essais libres et ensuite nous allons aux qualifications – a déclaré Tost à Bakou, site du premier week-end du Sprint – et c’est problématique pour les jeunes pilotes, pour tirer le meilleur parti de la piste et des pneus en qualifications. C’est vraiment un exercice difficile“.