Toyota ferait tout pour sauver la technologie des moteurs à combustion interne. Pour atteindre cet objectif, et faire face avec plus de sérénité à la réduction des émissions que le monde exige du secteur automobile, continue de tester des moteurs fonctionnant à l’hydrogène au lieu de l’essence, et espère bientôt pouvoir mettre en place une version sûre et financièrement abordable pour les clients.
La première étape de cette stratégie a été accomplie (et est toujours en cours) grâce à l’activité de piste. Une Toyota Corolla équipée de la technologie susmentionnée participe au championnat Super Taikyu, et pour tester les possibilités, le président Akio Toyoda (bien qu’avec le pseudonyme ‘Morizo’) roule également sur les circuits. Mais après les premiers tests, que va-t-il se passer ? Il y a quelques semaines, Forbes a annoncé que Toyota se préparait à dévoiler la Prius de cinquième génération; il le fera fin 2022. Ce sera probablement un hybride essence-électrique, mais selon Carscoops une deuxième variante (qui sera présenté en 2023) il combinera un moteur à combustion interne avec de l’hydrogène. Il s’agira essentiellement d’un PHEV à hydrogène, dont la production n’est prévue qu’après 2025.
Contrairement aux groupes motopropulseurs à pile à combustible comme celui utilisé dans la Toyota Mirai, la conversion d’un moteur à combustion interne du mode essence au mode hydrogène ne serait pas si complexe, même lorsqu’il est associé à une batterie et à quelques moteurs électriques. Le prototype du moteur monté sur la Corolla de course, en particulier, est basé sur le moteur trois cylindres turbocompressé de 1,6 litre Toyota GR Yaris, avec un certain nombre de modifications qui permettent d’utiliser l’hydrogène comprimé comme carburant. Toujours sur la Corolla, la présence de quatre réservoirs d’hydrogène en fibre de carbone situés à l’arrière ne doit pas être sous-estimée. Grâce à la piste, la marque japonaise peaufine les systèmes de sécurité avec à la fois des crash tests et des tests sur tests pour les phases délicates de ravitaillement.
Toyota dit que le moteur est plus réactif, puisque la combustion de l’hydrogène se produit à un rythme plus rapide que l’essence. Par conséquent, la voiture conserve la plupart des caractéristiques des voitures à essence, mais n’a aucune émission de CO2. Malheureusement il n’est pas parfaitement propre : en effet, les émissions de NOx du pétrole doivent être enregistrées.
Le choix de Prius comme le premier pilier de cette « nouvelle » technologie est évident : avec les économies sur les composants « mécaniques » déjà intégrés dans les processus de production, la voiture serait un excellent choix pour une large clientèle compte tenu de son prix relativement bas par rapport aux électriques.