Nouveau coup dur pour le prix des billets pour transports en commun locaux. Alors que d’une part on discute depuis des mois d’essayer d’imiter les modèles allemand et espagnol, en essayant ainsi de réduire les coûts et, si possible, de les éliminer, LPT doit au contraire faire face au problème inverse, avec des augmentations de prix qui obligeront une augmentation des billets immédiatement après les vacances de Noël dans toutes les grandes villes. De Milan à Naples, il y aura ou il y a eu des hausses de prix : à l’ombre du Duomo 20 centimes à partir de janvier, à Rome 50 centimes à partir d’août 2023, sur les pentes du Vésuve 10 centimes depuis 4 mois déjà. A Gênes, le maire de l’époque, Bucci, a vu le projet de transport gratuit gelé, avec la démission du chef de l’entreprise locale.
La crise qui a frappé le secteur, avec le confinement, la pandémie mais aussi le travail intelligent et le retour aux véhicules privés, a mis à mal les certitudes et les plans à long terme, les entreprises de transport public étant touchées par la nécessité de convertir plus rapidement les flottes. « Nous allons dans une crise, les sociétés de transport n’ont pas de capital pour se retenir », a expliqué Antonio Decaro, maire de Bari et président de l’Anci, l’association des municipalités. « Et si une entreprise bénéficiaire ferme dans le rouge, elle envoie les comptes des maires en crise, en raison d’une disposition de l’arrêté Madia que nous demandons de neutraliser. Un non-sens d’augmenter les tickets maintenant qu’on s’orientait vers le zéro coût. Mais quelles alternatives avons-nous ? À Bari, nous avons changé la flotte de bus, du diesel au gaz méthane, grâce à la conversion écologique financée par les incitations des différents gouvernements : maintenant, ils sont un boulet et une chaîne avec des augmentations du prix du gaz.
Ce que les maires demandent, c’est un soutien accru de la part du gouvernement, les fonds alloués couvrant en partie les problèmes auxquels sont confrontées les entreprises dédiées dans les municipalités individuelles. Il l’explique le maire de Milan Beppe Salaqui rencontrera certains de ses homologues pour se joindre à un appel à l’exécutif : «Demain je verrai les maires de Rome et de Naples, je sais que Turin aussi a du mal à boucler ses comptes. Les transports publics résolvent la pollution, mais ils doivent être financés davantage par le gouvernement ».