Le Championnat du Monde de Formule 1 qui débutera le 5 mars à Bahreïn aura un protagoniste qui sera forcément au centre de l’attention plus que tous les autres : Max Verstappen. Le pilote néerlandais Red Bull est de retour après deux titres remportés d’affilée et tentera de surmonter cette mince paroi qui vaut la définition d’une véritable légende de l’automobile. En effet, le Hasseltien de 25 ans attaquera son équipe troisième titre d’affiléequi, s’il était vaincu, le ferait entrer dans une très petite élite composée de seulement quatre autres noms : Juan Manuel Fangio, Michael Schumacher, Sebastian Vettel et Lewis Hamilton.
Si remporter la conquête de deux championnats l’un après l’autre est un exploit « relativement » fréquent dans l’histoire de la Formule 1 – un dos à dos s’est produit 13 fois avec 11 pilotes différents – le trio de champions du monde représentait pour de nombreux champions du passé un vrai tabou. Senna, Prost, Ascari, Hakkinen et Alonso, par exemple, n’ont jamais réussi à aller au-delà du doublé, et même Hamilton et Schumacher eux-mêmes, avant de faire une deuxième séquence de quatre et cinq titres chacun, étaient « tombés » alors qu’ils chassaient pour une troisième Coupe du monde consécutive.
Un fait certainement intéressant, cependant, concerne la plus grande facilité, à l’ère moderne de la Formule 1, de pouvoir atteindre séries de succès au cours des années consécutives. Il suffit de penser au fait que jusqu’en 2000, il était le seul à avoir remporté plus de deux titres d’affilée. Fangio, même entre 1954 et 1957, alors qu’au cours des 23 dernières années, à trois reprises, d’abord Schumacher, puis Vettel et enfin Hamilton ont pu réécrire l’histoire de ce sport. Désormais, Verstappen espère également pouvoir faire de même, si Ferrari et Mercedes le permettent.