Un rouge gagnant
Est le Ferrari ces derniers temps, il n’a plus été en mesure de donner les joies qu’ils méritent à ses nombreux fans italiens et à ceux dispersés dans le monde, on ne peut pas en dire autant du vélo rouge. Là Ducati en 2022 il conclut en effet une cuvée à encadrer, composée de trio de titres pilote, constructeur et équipe en MotoGP et par le même triplé en championnat Superbike. Dans les deux cas, les motos produites par Borgo Panigale étaient de loin celles à battre et les titres des pilotes conquis par Francesco Bagnaia et Alvaro Bautista ont suscité une émotion particulière, arrivant après une longue abstinence de quinze et dix championnats respectivement.
Le chemin du retour vers la victoire n’a pas été facile du tout, et ce qui s’est passé en MotoGP en particulier a traversé des saisons difficiles et sans résultats significatifs malgré les gros investissements, il suffit de penser à la période de deux ans de Valentino Rossi ou à celle de Jorge Lorenzo. Mais ce qui est ressorti, c’est que Ducati a su apprendre de ses erreurs, se concentrant sur la transformation de son Desmosedici d’un cheval fou à l’époque de Stoner en un compagnon de voyage docile et très rapide sur lequel pratiquement tous les cavaliers qui le montent réussissent à bien faire. Et ce n’est pas un hasard si quatre des dix équipes sur la grille ont des motos Ducati. Le championnat du monde 2023 a commencé sur le modèle de la fin du précédent, avec Bagnaia remportant le Sprint et la course de Portimao et conquérant les 37 points à gagner au cours du week-end.
Leo Turrini : Ferrari doit se tourner vers Borgo Panigale
Pour une Ferrari devenue un modèle à suivre pour les autres constructeurs à deux roues, on ne peut pas en dire autant de celle à quatre roues. Les difficultés de Ferrari sont évidentes, le titre pilotes étant absent depuis 2007 et le titre constructeurs depuis 2008. Le célèbre journaliste Léo Turrini voulait suggérer à Maranello de regarder Borgo Panigale, dans son éditorial paru sur Journal national: « Le MotoGP et la F1 appartiennent à des univers distincts et distants. Cela étant dit, eh bien si j’étais Benedetto Vigna, je ferais un voyage hors de la ville à Borgo Panigale. De suite ».
Pour le visage de Ciel F1Ferrari devrait comprendre la raison de la domination actuelle de Ducati, société rachetée par les Allemands d’Audi en avril 2012 : «Comprendre une méthode. Étudier une organisation. Pour apprendre ce qu’il y a à apprendre de Claudio Domenicali, un top manager issu de la compétition qui a rendu Ducati crédible non seulement sur les marchés, mais aussi sur les circuits. Peut-être que Ferrari s’est aussi trop reflétée dans l’unicité de son mythe. Ducati est l’antidote. De toute évidence, Claudio Domenicali a su mettre les bonnes personnes au bon endroit, de l’excellent ingénieur Dall’Igna à Bagnaia. Les résultats parlent d’eux-mêmes. »