Quand début 2022 le Ferrari a rompu le jeûne des victoires en obtenant un doublé à Bahreïn, lors de la première course de la saison, de nombreux fans et passionnés ont célébré le résultat comme s’il s’agissait de la victoire de la Coupe du monde. Une attitude compréhensible tant qu’elle reste limitée au fan, qui n’avait avalé que de l’amertume depuis Singapour 2019. L’équipe, en revanche, doit rester concentrée sur l’objectif final et essayer de s’améliorer jour après jour : c’est la faiblesse que Frédéric Vasseur aperçu de loin l’année dernière.
Le Français essaie d’imposer cette mentalité à une équipe qu’il croit proche de la victoire finale : « Il serait trop optimiste de dire quoi que ce soit après seulement un tour. Mais les sensations sont excellentes pour lancer la voiture, parce que je crois qu’il y a beaucoup de travail à faire à la maison. Je tiens à remercier tous les gars de l’usine qui ont fait un excellent travail toute la saison. Nous sommes maintenant prêts pour la prochaine et je pense que c’est une étape importante. Mais ce n’est que le début de l’histoire. Demain, nous aurons une journée de tournage, puis nous aurons trois jours à Bahreïn. La première course est donc très serrée. Nous devrons faire de notre mieux pendant ces trois jours, comme toutes les autres équipes, pour couvrir tous les aspects de la voiture et être prêts pour Bahreïn.», tels sont les propos du team principal lors de la présentation du SF-23. « Je pense que c’est l’ADN de notre sport amélioration continue. Ce n’est pas quelque chose qui ne concerne que Ferrari ou un département, il faut toujours essayer de faire mieux demain qu’aujourd’hui, dans tous les départements“.
Soucieux de l’expérience de 2022, où les deux victoires du début de saison n’ont pas été suivies d’un développement adéquat de la voiture, Vasseur a voulu réduire l’impact du premier GP : « Peu importe ce qui se passe à Bahreïn. Ni si nous gagnons ni si nous perdons, ce ne sera pas la fin du championnat. Je pense que nous devons garder cette concentration et cette mentalité. Le Championnat du Monde sera long, nous aurons 23 courses, et ce ne sera pas fini dans un sens ou dans l’autre. Nous devons nous améliorer dans tous les domainesne vous contentez jamais de ce que vous avez, car vous pouvez toujours faire mieux, c’est l’ADN de notre sport et nous devons maintenir cette approche“.