De deux pôles à deux accidents
En l’espace d’une semaine seulement, entre Bakou et Miami, Charles Leclerc il est passé de conquérir deux pole positions en deux jours en Azerbaïdjan pour finir pour deux jours consécutifs dans les barrières du deuxième secteur du tracé de la Floride. Le Monégasque a été, comme à son habitude, assez dur avec lui-même, soulignant à quel point il croit »inacceptable» d’avoir commis deux erreurs sensiblement identiques au même endroit de la piste, mais d’expliquer que c’est son attitude « à tout faire » qui lui a permis d’additionner l’excellent chiffre de 19 pole positions depuis qu’il court en Formule 1.
Leclerc a essayé de dépasser les limites de sa Ferrari, essayant toujours d’y mettre un peu du sien pour rattraper le fameux défauts rouges, qui durant ces cinq saisons lui a permis de convertir seulement 26% des pole positions en victoires conquis. Conscient qu’il ne pourrait pas suivre les Red Bull en configuration course, le Monégasque a tenté de briller en qualifications, comme cela s’est produit il y a tout juste sept jours à Bakou. Mais l’erreur qui a provoqué le drapeau rouge l’a obligé à repartir de la septième case de la grille et sur la roulette idéale entre tout et rien, la bille a atterri sur rien.
Du héros à zéro
Un dicton largement utilisé parmi les anglophones est « de zéro à héros », équivalent à l’italien ‘des haillons à la richesse’ (bien qu’avec les termes inversés), ce qui convient bien aux sept jours passés par Leclerc, qui lisait il y a une semaine à peine des commentaires enthousiastes sur sa prestation à Bakou et se retrouve aujourd’hui à rejeter les inévitables critiques qui lui étaient adressées après les incidents de Miami.
Le directeur de l’équipe Ferrari, Frederic Vasseura voulu soustraire le pilote à ce mode de raisonnement, et a prêché le calme devant les caméras de télévision étrangères : « Il faut se calmer un peu dans nos jugements, après les qualifications de Bakou tu es venu me voir pour me dire que c’était une superstar. J’ai parlé à Charles, il est certainement en colère contre ce qui s’est passé, car il pensait que la pole était possible. Mais c’est comme ça que ça s’est passé, maintenant il doit faire une réinitialisation pour comprendre ce qui n’allait pas et se préparer pour demain. Lors de la poursuite du poteau, des erreurs peuvent se produire. Bien sûr, vous pouvez toujours blâmer le pilote lorsqu’il pousse, mais nous savons que nous sommes dans une situation où nous devons pousser pour être devant. Nous ne sommes pas dans une zone de confort, donc je soutiendrai toujours cette attitude. Le top 10 sur la grille est certainement inhabituel, avec certains protagonistes partant de derrière, donc ça promet d’être une course intéressante. »a conclu l’entraîneur français.