Saison dominante
Dimanche après dimanche, il devient clair pour les passionnés de Formule 1 comment Max Verstappen debout littéralement réécrire l’histoire de ce sport. Son hégémonie sur la saison 2023 est quasi totale et il y a des chiffres qui le certifient de manière impressionnante, donnant une idée à quel point la combinaison formée par le champion de Hasselt et la RB19 dessinée par Adrian Newey est totalement hors de portée pour le concours. À Montréal, le champion du monde a célébré la 41e victoire en carrièreégalant Ayrton Senna, et le sixième de la saison en seulement huit courses. Mais il y a un fait qui fait encore plus impression.
Au Canada, exactement comme cela s’était également produit à Monaco et en Espagne, Verstappen a mené la course du premier au dernier tour. A cela s’ajoutent les dix derniers tours du GP de Miami le 7 mai, qui l’ont vu se reprendre et s’imposer depuis la neuvième position de départ, parvenant à devancer son coéquipier Sergio Perez. Depuis ce week-end en Floride, le Mexicain n’a pas réussi à décrocher un seul podium tandis que Verstappen n’a littéralement jamais quitté la tête du classement. Le n°1 de Red Bull a en effet bouclé 224 tours consécutifs en leader, soit 927 kilomètres. Ce sont des numéros légendaires.
Dans le sillage d’Ascari, Senna et Mansell
En termes de tours de tête consécutifs, seuls trois pilotes ont fait mieux que Verstappen – jusqu’à présent – le tout à des époques très éloignées et différentes de celles d’aujourd’hui. Le leader de ce classement particulier reste Alberto Ascari, avec 305 tours consécutifs vécus en tant que leaders en 1952, entre les GP de Belgique et des Pays-Bas. Derrière lui il se hisse Séné, entre 1988 et 1989 avec deux séquences de 264 et 237 tours. Cochez enfin Nigel Mansell, qui au cours de l’année triomphale de 1992 a réussi à mener 235 tours d’affilée. L’exploit de Verstappen prend encore plus de valeur compte tenu de la facilité avec laquelle il est, dans la F1 actuelle, de perdre la tête de la course même pour un seul tour pendant le tourbillon des arrêts au stand.
En Autriche, Verstappen pourrait atteindre la deuxième position au général de ce classement s’il menait toute la course, atteignant ainsi 295. En termes de kilomètres parcourus en première position, le Néerlandais est cependant légèrement plus en retrait, grâce à la types de circuits plus courts que par le passé existant à cette époque historique : Ascari est à nouveau aux commandes, qui avec sa Ferrari a conduit devant tous ses adversaires pendant 2 075 km toujours dans le millésime 1952. Dans ce classement différent, la prochaine cible de Verstappen est Juan Manuel Fangio, qui a mené 937 km de suite en tête en 1955. Quand on dit «rivaliser avec l’histoire“.