Deux mythes. Deux symboles de leur époque unis par un lien pas immédiatement définissable, pourtant très fort, presque symbiotique. Et habituez-vous aux anniversaires et aux célébrations marquants. Deux mondes bien plus proches qu’on ne le pense, celui de Vespaicône intemporelle du style à deux roues de la marque Piaggio et de la musique, de roche en particulier ; philosophie de la vieainsi que l’art populaire qui a la capacité de se régénérer en puisant sa sève dans l’évolution des contextes sociaux, des coutumes et des régurgitations émotionnelles des différentes générations.
L’anniversaire
L’occasion de se souvenir de cette proximité est offerte par les témoignages d’amour continus envers le symbole de la mobilité légère made in Italy diffusés sur les réseaux sociaux par des rock stars jeunes et moins jeunes (dernier de la série Mark Knopfler, guitariste parmi les plus célébrés au niveau international et Chef d’orchestre britannique Dire Straits) et, plus encore, l’important anniversaire imminent du cinquantième anniversaire du lancement de l’album concept de Who, Quadrophenia. Sorti à l’automne 1973 au Royaume-Uni et aux États-Unis (il devint également un film à succès six ans plus tard réalisé par Franc Roddam) et resta longtemps en tête des charts, il est considéré comme l’un des chefs-d’œuvre du genre, récompensé par le Classic Album Award du magazine britannique Classic Rock. Le titre est une variation lexicale du terme « schizophrénie », utilisé dans le sens de « trouble dissociatif de l’identité » : Quadrophenia – sur la couverture duquel se trouve une photo prise par l’artiste Graham Hughes d’une Vespa super customisée avec un garçon dessus porte une parka, à son tour personnalisée, avec le logo Who dans le dos – elle reflète les quatre personnalités (et humeurs) de Jimmy, le protagoniste tourmenté du célèbre opéra rock se déroulant dans la société anglaise des années 60, associé à ceux , très différents les uns des autres , des quatre membres du groupe, qui en juin reviendra se produire en Italie avec une seule date, à Florence.
Du vinyle aux cinémas
Le film – fidèle aux thèmes abordés dans l’album entièrement écrit par le guitariste du groupe, Pete Townshend – raconte l’histoire de Jimmy, un garçon appartenant au gang de jeunes Mods qui, au cours de ces années, s’est battu à plusieurs reprises avec le rival Rockers, créant bagarres et confusion aux abords des villes anglaises. C’est aussi un choc des valeurs et des modes de vie : les Mods (issus des modernistes anglais) étaient des jeunes bien habillés, même si pour « couvrir » les costumes, les vestes et les chemises avec des cravates, il y avait souvent une parka caractéristique, qui conduisait l’italien scooters tels que Vespa et Lambretta. Alter ego, en fait, des Rockers, dont le style était celui des adeptes du rock and roll américain des années 1950, avec des blousons en cuir comme « uniforme », qui utilisaient les classiques British Triumph, Bsa, Royal Enfield avant l’American Harley Davidson. Parmi les protagonistes du film culte on retrouve un tout jeune Sting alors quasi inconnu dans le rôle du roi des soirées Ace Face, considéré comme l’idole des Mods, un beau garçon blond au style parfait, toujours au guidon d’un scooter envié de tous : une fantastique Vespa Gran Sport super-équipée de 1955, avec des feux exagérés qui deviendront la particularité des épigones.
Vespa et musique main dans la main
Mais, comme mentionné, il existe de fréquents points de contact entre le monde de la musique et la Vespa. Dès les premières années de sa vie, les mouvements musicaux de l’Angleterre des années 1960 sont liés au scooter né dans les ateliers Piaggio de Pontedera, d’où sont nées les tendances qui marqueront des générations entières. Vespa est le protagoniste d’œuvres fondamentales de l’histoire du rock, telles que Quadrophenia des Who, la comédie musicale Absolute Beginners de Julien Temple avec David Bowie et Patsy Kensit ou le blockbuster American Graffiti de George Lucas, pour n’en nommer que quelques-uns.
Une relation indissoluble qui a résisté à l’épreuve du temps et qui a traversé les années 80 avec le scooter à l’honneur dans d’innombrables clips vidéo de la décennie marquée par le phénomène MTV jusqu’aux années 90 avec le retentissant succès tout italien de 50 Special de Lunapop de Cesare Cremonini. La relation entre Vespa et l’art des sept notes a des racines solides et continue de marquer l’imaginaire collectif à travers des chansons, des vidéos à succès et une référence constante à la musique dans la communication que le groupe Piaggio consacre à sa marque la plus célèbre. Des exemples concrets sont le récent modèle Vespa exclusif conçu et conçu personnellement par la pop star canadienne Justin Bieber et le début du partenariat entre la marque italienne et RED, l’organisation à but non lucratif fondée, entre autres, par le leader de U2 Bono Vox, qui a récemment années a versé plus de 350 millions de dollars au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Avec cet accord, Piaggio s’est engagé à créer une Vespa 946 spéciale appelée précisément RED.
La vitrine sociale
Bref, un grand amour. Qui ne montre aucun signe de perte de force au fil des saisons, à en juger par les attestations continues sur Facebook, Twitter, Instagram et Tik Tok des rock stars : en plus des susmentionnés Mark Knopfler, Sting, Justin Bieber et Pete Townshend, par David Gilmour de Pink Floyd au parrain des Mods Paul Weller, de Damon Albarn de Blur à Liam Gallagher d’Oasis, jusqu’à Simon Le Bon, Billy Joel et bien d’autres, qui se déclarent fiers propriétaires du scooter depuis plus de soixante-dix ans, symbole et ambassadeur faisant autorité du génie italien dans le monde. Comme pour sanctionner que Vespa… c’est du rock. Et tout comme le rock, il ne mourra jamais : garantit Neil Young.