Le débat autour de la transition de la mobilité s’intensifie avec Volkswagen rebattant les cartes. La diatribe politique sur l’arrêt de la vente des voitures à moteur diesel et essence étant derrière nous, avec le compromis lié aux e-carburants, ce sont désormais précisément les carburants de synthèse qui divisent l’opinion publique et suscitent des réactions divergentes même chez les constructeurs automobiles.
La position de Volkswagen
Volkswagen prend la ligne de front et tente de clarifier le rôle des e-carburants, soulignant comment ceux-ci ne pourront jamais remplacer l’électrique et soulignant comment le géant de Wolfsburg veut arrêter la production de moteurs à combustion interne à partir de 2033.
Les déclarations du PDG de VW
Un bruit inutile, c’est ainsi que Thomas Schäfer, PDG de VW a défini les carburants synthétiques, soulignant clairement la position de la marque sur le sujet des e-carburants : « D’ici 2030, nous prévoyons que 80 % de nos véhicules vendus en Europe seront électriques à batterie, alors pourquoi dépenser une fortune dans une technologie ancienne qui n’offre aucun avantage ? »
Inévitable électrique
Une position qui semble se heurter à celle du gouvernement allemand, promoteur de la dérogation à l’interdiction des endothermiques à partir de 2035 au profit des e-carburants. Alors que Porsche possède déjà une usine dédiée aux carburants synthétiques à Punta Arenas en Argentine au sein du groupe, les déclarations de Schäfer font encore plus de bruit. C’est donc le numéro un de Volkswagen qui veut tirer les choses au clair : « La discussion sur les électrocarburants est largement mal comprise. Ils ont un rôle à jouer dans les flottes existantes, mais ils ne remplaceront pas les véhicules électriques. C’est n’importe quoi. Regardez la physique de la production de carburant synthétique. Nous n’avons pas assez d’énergie, alors pourquoi la gaspiller en e-carburants ? »