L’avènement de l’électrification risque de bouleverser les hiérarchies actuelles dans le domaine automobile. Aussi parce qu’il est clair que tous les constructeurs automobiles, pas même les plus importants au monde, ne semblent pas disposés à suivre la même stratégie pour faire face à l’avenir décarboné du secteur : il y a ceux qui ont déjà décidé de se concentrer uniquement sur l’électricité, et ceux qui, en revanche, vont combiner cette solution avec d’autres types d’alimentation électrique, des carburants de synthèse à l’hydrogène en passant par hybrides. Mais surtout, l’avènement de l’électrification relance le duel à distance entre deux géants : Volkswagen et Toyota.
L’approche des deux multinationales automobiles vis-à-vis de l’avenir électrifié des quatre roues est radicalement différente. Commençons par Toyota, qui semble avoir des idées assez claires sur ce qu’il faut faire : l’ennemi est le CO2 et non une propulsion particulière, pour cette raison ouvrir les portes à l’électrique signifie les fermer sans raison à d’autres carburants qui pourraient s’avérer verts . Le mot d’ordre n’est qu’un, en fait deux : neutralité technologique. « Une majorité silencieuse dans l’industrie automobile se demande si les véhicules électriques sont vraiment une bonne solution pour l’avenir. Cette majorité pense que les voitures électriques ne sont qu’une mode et ne peut donc pas élever la voix – l’accusation portée par Akio Toyoda, numéro un de Toyota – Comme la bonne réponse n’est toujours pas claire, nous ne devrions pas nous limiter à une seule option“. Des mots clairs auxquels le géant japonais suit les faits, étant donné que de plus en plus fréquemment nous lisons des investissements dans des groupes motopropulseurs hybrides et des solutions qui épousent la cause de l’hydrogène.
En réponse, le groupe Volkswagen a décidé d’aller « tout-en-un électrique pendant un certain temps maintenant », pour reprendre les mots de l’édition d’aujourd’hui de Il Fatto Quotidiano. En effet, on sait que le géant allemand s’apprête à faire évoluer la plateforme Meb dédiée aux BEV, sur laquelle plus de 670 000 voitures et 12 modèles de marques différentes ont été construits ces trois dernières années et plus. D’ici fin 2026, dix nouvelles électriques seront lancées sur une base Meb+, avec une autonomie allant jusqu’à 700 km et des temps de charge raccourcis. Qui aura raison entre Toyota et Volkswagen ? Seul le temps le révélera.