Le Championnat du Monde d’Endurance est sur le point de connaître une nouvelle vague de popularité. La première classe verra un nombre croissant d’Hypercars avec des marques telles que Toyota, Peugeot, Ferrari, Porsche, Cadillac, BMW, Lamborghini, Alpine, Vanwall, Glickenhaus et Isotta Fraschini. A partir de 2024, la catégorie réservée aux GT accueillera également de nouvelles marques, au point de pousser les organisateurs à évaluer la réduction à seulement deux classes. Le succès rencontré auprès des participants conduit désormais la FIA et l’ACO à discuter de nouvelles façons de convertir la popularité parmi les constructeurs en une plus grande diffusion même en public.
C’est ce qu’a déclaré Frédéric Lequien, PDG du championnat, qui s’est adressé à la rédaction de Voiture de sport365: « Les courses d’endurance, c’est bien, mais il faut admettre que six, huit ou vingt-quatre heures, c’est très dur pour la télévision. Pour cela, nous devons être créatifs. Nous verrons, pour le moment il n’y a pas de plan. Nous avons juste des discussions”. Dans le détail, les organisateurs auraient une conversation directe avec les fabricants concernant d’éventuels changements de format à appliquer au plus tôt en 2024. L’objectif principal est de créer un produit plus utilisable pour un public de télévision : « Ce que nous avons en tête il essaie d’adapter de plus en plus notre produit pour la télévision. Nous ne voulons pas modifier l’ADN de l’endurance, mais nous devons penser à des idées innovantes qui rendent ce sport plus accessible aux spectateurs normaux ».
L’une des idées discutées était celle de courses sprint pour définir la grille de départ, dans la foulée de ce qui s’est fait en Formule 1. Dans le panorama de l’endurance, la qualification sprint est déjà adoptée par l’IMSA lors du week-end des 24 heures de Daytona, dont le plateau est défini à travers une course de 100 minutes. Pourtant, le projet aurait été rejeté par les constructeurs, perplexes face au risque d’abîmer leurs voitures la veille de la course principale : « Évidemment, je peux parfaitement comprendre que lorsqu’on propose aux constructeurs d’avoir une course de sprint samedi, ils réagissent immédiatement en disant ‘Non! Nous ne voulons pas détruire la voiture la veille de la course’”. La perspective de courses sprint semble donc s’évanouir, mais il est encore raisonnable d’attendre de nouvelles surprises pour le futur proche du WEC.